Éditos précédents

Retrouvez ce qui a fait l'actualité des Editions Paraiges ...

L'édito de février 2024


Mois des purifications, février est celui qui nous amène à nous recentrer, à nous dépouiller, sens que l'on retrouve dans le dépouillement du carême. Cette année, le mercredi des Cendres et la Saint-Valentin tombent le même jour. Ce 14 février est aussi - pour les Paraiges - une date importante, celle de leurs fondations, en 2011. Treize années au service du livre, avec un ancrage local fort et assumé.
Deux nouveautés accompagnent cet événement. Le recueil de poèmes Chapelet de roses, de Chris Grolleau-Braibant, son quatrième aux Paraiges. Chris Grolleau-Braibant écrit ce qu'elle ressent par rapport à ce qu'elle voit, qu'elle entend, les sentiments qui l'animent et surtout à ce qu'elle aperçoit dans le monde. Cela concerne une diversité d'éléments apparemment disparates : un paysage, des gens, des caractères, la nature, la musique, les valeurs humaines, mais aussi des sujets d'actualité. Elle essaie de fixer ce qu'il se passe dans le monde en témoin de l'histoire, observe les bouleversements de la société. Écrire, selon elle, c'est s'intéresser à l'autre, à ce qu'il fait, c'est partager, créer. Cet ouvrage sera présenté en avant-première au salon du livre féminin d'Hagondange.
Laurent Sauzé nous revient avec Les Messines, un recueil de nouvelles aux confins de l'Histoire et de la fiction avec pour cadre la cité de Metz. Ces textes nous transportent dans le temps, depuis la cité celte des Médiomatriques jusqu'au mitan du XXe siècle, et mettent en scène des situations et des personnages réels et imaginaires. Sur ce théâtre - qui n'a rien d'un théâtre d'ombres - imaginé par l'auteur, on revit des instantanés de l'histoire locale, du soutien à apporter aux troupes de Vercingétorix à Alésia, à des réjouissances sous la République messine, de l'influence d'un alchimiste à la révocation de l'édit de Nantes en 1685, de l'effervescence d'une auberge sous le Premier Empire au petit monde de l'École de Metz sous le Second, du désastre de 1870 à la venue du tour de France en terre allemande en 1907, de l'irrévérencieux colonel Motor, alias général de Gaulle, au secret de Jean-Julien Barbé, l'incontournable archiviste municipal. Chacune de ces nouvelles se suffit à elle-même, mais leur ensemble donne à revivre de belles pages de l'histoire messine.

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de septembre 2023


Mois de transition qui annonce l'automne, septembre est aussi synonyme de rentrée. Rentrée des classes bien sûr, mais aussi rentrée littéraire après deux longs mois de déconnection. Les salons reprennent : Scy-Chazelles, Stiring-Wendel, Florange, Fameck… et bien sûr Nancy ! Le Livre sur la Place reste LE salon littéraire où présenter ses ouvrages et ses auteurs !
Deux nouveautés annoncent cette rentrée.
La doyenne des Paraiges, Jeanne Viot et ses 102 ans (!), nous offre son second livre de Mémoires, Femme d'ambassadeur, suite d'Une Enfance lorraine, où Jeanne Viot décrivait la vie à Romécourt, dans le pays des Étangs dans l'Entre-deux-guerres. Nous la retrouvons ici en 1944 à la Libération : sur les Champs-Élysées, elle aperçoit la silhouette du grand Charles, Charles de Gaulle. Paris est en liesse. Puis c'est la découverte de l'Angleterre où elle est impressionnée par les destructions massives à Londres. Vient ensuite la rencontre avec l'homme de sa vie, Jacques Viot. Un voyage au long cours qui durera soixante-deux ans…
Père du commissaire Coudrelier auquel il a consacré quatre enquête, Raoul Nèje, prix des Conseils départementaux de Lorraine, nous revient avec Un si long chemin vers toi, fresque historique qui plonge dans l'intimité d'une famille mosellane, dont elle décrit l'évolution à travers joies, drames et tragédies liées à la Seconde Guerre mondiale et à ses suites. Née entre deux conflits, Gabrielle s'adresse à un garçon dont on comprend qu'il prendra une place précieuse dans son existence, Basile, le fils de sa jeune sœur. Un neveu qui devra lutter pour se libérer de l'emprise maternelle, s'affirmer et embrasser une carrière qui le passionnera et le conduira à vivre des expériences où son humanité s'épanouira.
Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito d'avril 2023


Avril est un mois d'ouverture parce que les bourgeons commencent à y percer et que la terre semble ouvrir son sein en se couvrant d'une végétation. Le poète romain Ausone, qui a chanté en son temps la Moselle, représente ce mois sous les traits d'un jeune homme couronné de myrte et qui semble danser au son des instruments. L'organisation du salon du livre de Metz - feu L'Été du Livre - à cette date pourrait s'inscrire dans le droit fil de ces métaphores. Il n'en est rien cette année, en terme d'ouverture. En effet, ce festival, qui l'an passé avait accueilli les Paraiges sur un stand dédié, leur a refusé ce droit accordé à d'autres, au mépris de l'équité entre les éditeurs demandée en vain par le maire de Metz. Malgré cette situation inique, nous nous réjouissons de la présence nombreux auteurs de la maison en dédicace chez les libraires indépendants présents.
Parmi les livres présentés, trois nouveautés.
Après Metz noir, Daniel Collin et Guy Bellinger nous reviennent pour L'horloger de la rue d'Enfer, recueil qui vous donnera - peut-être - la clef d'énigmes où Metz devient le théâtre des forces surnaturelles ou simplement humaines qui l'animent périodiquement.
Alain Thon nous propose avec Meurtre dans la commanderie une nouvelle enquête du préfet Filippi, assisté de son fidèle commandant Rosen. Commence alors une plongée dans le monde méconnu de l'Ordre suprême et militaire du Temple de Jérusalem, en l'an de grâce 904 de sa création.
Aline Behr-Rodriguez nous offre avec le roman historique Jennat de Metz des intrigues au temps de la République messine, où le lecteur est invité à s'immerger dans le Metz médiéval et à se fondre dans l'atmosphère de la cité, au sein des us et coutumes, parfois cruels, de cette époque.
La vie étant un livre insuffisant, selon Max Jacob, il ne vous reste plus qu'à l'augmenter en lisant !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de mars 2023


Mois sous l'influence de la Lune, mars est celui du retour de la lumière et du retour du printemps avec les premiers beaux jours. Ce symbole de renouveau se retrouve aussi dans la production éditoriale.
Deux ouvrages littéraires s'annoncent.
Pierre Vendel nous propose Pas d'amie comme toi, un cinquième roman ambitieux. Tout commence à Nassau, aux Bahamas, sur fond de paradis fiscaux, d'attentats terroristes et de fuite incessante qui emmène le héros de Londres à Sèvres en passant par Liège, Charleville-Mézières, Trêves et Metz. Les passionnés d'Hergé, d'ésotérisme, de football et d'univers fantastique trouveront de quoi satisfaire leur appétit dans ce roman qui invite le lecteur à se questionner.
Pascal Wuttke, quant à lui, poursuit dans son récit, Le souffle de sainte Barbe, sa quête initiatique. Mais d'où vient-il, ce souffle mystérieux, aussi léger qu'une plume, qui accompagne un ado lors de son périple en stop jusqu'au Maroc ? Nous sommes en 1972, l'année de toutes les initiations et de tous les dangers pour Bob, le petit-fils d'Émile le Rouge. Ce dernier, mineur de fonds dans les années 1930 au sein d'une mine de fer en Moselle, ensoleille ce récit qui bouleverse notre réalité habituelle.
L'écrivain doit être, selon Jean Giono, "un professeur d'espérance". Ces deux ouvrages incarnent cette vertu théologale.

Sébastien Wagner
Directeur éditorial


L'édito d'octobre 2022


Mois de transition entre automne et hiver, novembre est aussi celui des sorties de fin d'année et des salons littéraires qui se multiplient.
Les 19 et 20 novembre se tiennent quatre salons en Lorraine : outre le bien connu salon du livre d'histoire de Woippy où les Paraiges sont un partenaire de longue date, et celui intitulé "Des livres et nous" à Mancieulles, celui de Farébersviller tente de se faire une place en Moselle-Est. Enfin, parlons de DédicaMetz, dont la première édition se tient à Metz. Ce salon dédié à la famille, dont les Paraiges sont partenaires, voit notamment rejouer Firmin et Grisegnelle, la légende de Pierre Perrat interprété par la maîtrise de la cathédrale et dessiné par Serge Haerrig. Le week-end suivant est l'occasion pour les Paraiges d'aller vers leurs lecteurs alsaciens au salon du livre de Colmar.
Parmi les nouveautés, Steve Rosa nous revient avec un nouvel opus, Les filles du paraige, à la croisée du thriller, de l'épopée historique et de la chronique familiale. Ce nouveau roman entraîne le lecteur dans une intrigue ébouriffante où les personnages historiques côtoient les personnages de fiction et qui, selon une recette chère à l'auteur, fait la part belle à la gastronomie Renaissance.
Dans le roman Ces étrangers venus d'ici, Nathalie Kobes évoque la vie des Mosellans apparaît dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale : une tragédie inouïe et sidérante, parsemée d'évacuations, d'expulsions, de Malgré-Nous, de résistance, appuyé sur un important travail de documentation en archives ainsi que sur des entretiens auprès de témoins directs.
"Mémoire de Metz", le marchand et chroniqueur Philippe de Vigneulles (1471-1528) a vécu dans une période de transition, de la fin du Moyen Âge aux débuts du monde moderne. Un ouvrage collectif aborde les différentes facettes de sa vie et de son œuvre, tout en le resituant dans son époque.
Profitez de ces moments conviviaux pour échanger avec les auteurs !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial


L'édito de septembre 2022


Septembre est toujours synonyme de rentrée. Rentrée des classes bien sûr, mais aussi rentrée littéraire après deux longs mois de déconnection. Si notre monde est toujours plongé dans la peur par l'actualité - la pandémie l'an dernier, la crise de l'énergie aujourd'hui - le livre est là pour rappeler que l'on peut s'élever de son quotidien.
Les salons reprennent et avec eux les rencontres avec les auteurs. Celui de Scy-Chazelles, sur les coteaux de Moselle, lance le départ, Yutz et Fameck suivront. Le Livre sur la Place à Nancy, plus grand salon du livre de province, couronne l'ensemble évidemment. Le chapiteau de la place de la Carrière accueille à nouveau les Paraiges pour notre plus grand plaisir.
Parmi les nouveautés du mois, une ancienneté ! La réédition de Peau d'Âne d'Amable Tastu, paru en… 1838, avec une introduction et une mise en perspective par les Amis de la poétesse messine. Au programme aussi, la biographie de Marcel Rebourset, le préfet oublié de la Libération, par Christian Mérot, officier et héros de guerre, avocat à la cour d'appel de Colmar détachée à Metz, homme de culture, préfet et commissaire de la République, premier préfet de la Libération en 1944. Un parcours exceptionnel dont cet honnête homme, patriote et discret ne s'est jamais enorgueilli. Autre ouvrage historique, celui de Jérôme Pozzi consacré à Jean-Jacques Servan-Schreiber et la Lorraine. À travers l'étude de la trajectoire filante de JJSS, c'est une partie de l'histoire de la Lorraine qui est retracée, dans une époque marquée par la fin du "Texas français". Enfin, un beau livre dédié à Ay-sur-Moselle, au fil du temps par Christian Jean ravira tous ceux qui s'intéressent à cette commune attachante du Pays messin.

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito d'avril 2022


Avril est depuis quelques années le mois qui voit revenir le salon du livre de Metz. Même s'il reste encore L'Été du Livre pour les habitués et que l'on peut regretter qu'il n'ait plus lieu en juin place d'Armes, il se tient actuellement sous forme de festival et accueille auteurs nationaux et régionaux. Cependant, l'édition 2022 est à marquer d'une pierre blanche pour les Paraiges ! En effet, pour la première fois depuis sa création, la maison d'édition est invitée à présenter sur un stand dédié son catalogue et son activité aux amoureux du livre et aux badauds, tout en respectant la chaîne du livre en laissant une douzaine de ses auteurs dédicacer sur les libraires indépendants présents sous le chapiteau.
C'est une réelle fierté pour un éditeur d'être enfin accueilli dans sa ville alors qu'il l'est dans la plupart des salons de la région depuis des années ! Un grand merci aux organisateurs de l'avoir compris et ainsi de permettre aux Paraiges d'être fidèle à leur mission d'être au service du livre dans une terre d'entre-deux !
À vous y rencontrer !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de février 2022


Deux ans ou presque que la gestion de la pandémie trouble notre vie, nos actes et nos réflexions. Si à l'aspect sanitaire a succédé une crise de l'énergie entraînant une hausse généralisée des coûts de production des livres, les Paraiges ont décidé de reprendre leur production à un rythme plus soutenu, sous forme de trois diptyques.
L'organisation et surtout la tenue du salon du livre féminin a encouragé la sortie officielle de deux ouvrages. Piano-mot, de Chris Grolleau-Braibant, un recueil composé de poèmes ou de chansons ponctué par sagesse et prudence. Le lecteur y sent des lumières douces et il y goûte des constellations d'œillets rouges au travers des frondaisons d'un grand fruitier en fleurs. Dès lors, il voit le monde et, monde, il se voit. Il entend des étoiles sonores et des pleurs consolés ; il sent.
Le coup au cœur, de Sophie Bour, est un thriller psychologique qui vous prend aux tripes. Sous le soleil trompeur de Budapest, Suzanne Müller tente de se reconstruire auprès de son amie Yva. Mais la balade va se transformer en tribulations chaotiques pour les deux jeunes femmes.
Deux ouvrages plus enracinés évoquent le destin des Mosellans au XXe siècle. De l'exil à la liberté, de Gérard Saleron, dont tous ces personnages attachants pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale nous font vivre les douleurs et le courage des Mosellans, mais aussi les épreuves et les souffrances de la communauté juive.
La Marseillaise de Jules, de Camille Maire, regroupe des histoires en deux groupes : celles qui se passent lors de la cession à l'Allemagne, au début du XXe siècle, et celles qui ont lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces deux périodes très différentes, séparées par une vingtaine d'années, même pas une génération, étaient ce qu'on appelait "le temps des Allemands". Quelques histoires seulement concernent la période de l'après-guerre, les Allemands retournés définitivement dans leur pays.
Enfin, ou oublie que la Moselle, elle en sait des histoires secrètes et lointaines, humbles, pittoresques et cocasses à la fois. Elle parle, elle chante le français, le platt, et regarde les gens passer entre ses bras tendus. Pas un saule, un étang, une mardelle qui ne sachent, les contes tissés sur son giron. Pas un coin de campagne qui ignore la vie intime et secrète, les agissements de ces extravagants personnages surgis des eaux, des ombres et de la nuit pour visiter nos rêves. C'est ce que racontent La Moselle des contes de Daniel Dubourg et La Moselle des légendes de Jean-Michel Reboul, deux recueils que devrait compter chaque famille mosellane.
Sursum Corda !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de novembre 2021


Depuis plus d'un an et demi, la pandémie perturbe notre quotidien. L'automne 2021, qui s'annonçait comme celui d'un retour à une "normalisation", est perturbée par une nouvelle crise, la pénurie de papier ! Avec pour conséquence, des perturbations pour toute la filière du livre dont évidemment les imprimeries. Cela touche tous les projets de publication qui prennent des semaines de retard et des surcoûts.
Les beaux livres prévus seront quand même disponibles pour la fin du mois.
Le monumental Des arcs-en-ciel sous l'uniforme qui évoque le destin des peintres et des dessinateurs des forts de la Grande Guerre et des ouvrages de la ligne Maginot. Michaël Séramour nous fait découvrir des explosions picturales parfois séculaires tranchant le béton d'un trait d'humour, d'une évasion, d'une sensibilité poétique. Partant de ce patrimoine iconographique exceptionnel et méconnu, cet ouvrage vous propose de renouer le fil rompu entre ces compositions enfouies et leurs auteurs.
SAFE Ascométal de Jean-Claude Berrar relate l'histoire de cette usine emblématique fondée à Hagondange en 1932 par Louis Renault pour la production d'aciers spéciaux de construction mécanique, a marqué la vie industrielle lorraine.
Metz 1870. Guide historique et touristique des champs de bataille se propose de dévoiler un patrimoine méconnu, de ses origines à aujourd'hui. Primé par l'Académie nationale de Metz, illustré par une iconographie variée, rare ou inédite, cet ouvrage aborde à travers l'histoire de ces monuments la période de l'Annexion, sous un angle original. Sous la forme d'un guide pratique et exhaustif, il offre à chacun de partir à la découverte de ce patrimoine commémoratif.
Metz, le nez en l'air de Cécile Gastaldo porte un regard neuf sur l'architecture de la Nouvelle Ville. Il convie le piéton curieux et observateur à une déambulation urbaine, une promenade architecturale le nez en l'air…  Au fil des pages, les photographies - plus de 400 - dévoilent une infinité de détails sculptés qui, le plus souvent, nous échappent… Ouvrir ce livre, c'est partir à la rencontre des mascarons, peuple de pierre silencieux. C'est laisser la poésie s'immiscer au cœur de la cité : embarquer sur un bateau, voir au loin un phare, une étoile, décrypter des symboles…
Enfin, ouvrons-nous l'esprit à travers la destinée hors-norme de l'idéaliste Malwida von Meysenbug (1816-1903). Monique Bernard retrace avec son brio coutumier le parcours d'une Européenne de l'esprit.

Ces ouvrages et ces auteurs sont à retrouver au salon du livre d'histoire de Woippy, qui fait son grand retour pour notre plus grande joie !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito d'octobre 2021


La renaissance de l'édition annoncée dans l'édito de septembre se confirme ! L'automne 2021 est celui du retour d'une programmation éclectique et de qualité ! Et octobre va le prouver !
Pour les dix ans de notre maison d'édition paraît l'ouvrage qui en explique le nom ! LES PARAIGES. Au cœur de la République messine, fruit des travaux opiniâtres de Mylène Parisot et Julien Trapp, s'annonce d'ores et déjà comme un événement éditorial. Cet ouvrage cartonné et toilé se doit d'orner les bibliothèques de tous les amoureux de Metz et de sa prestigieuse histoire !
Autre parution incontournable, monumentale celle-là ! Des arcs-en-ciel sous l'uniforme évoque le destin des peintres et des dessinateurs des forts de la Grande Guerre et des ouvrages de la ligne Maginot. Mickaël Séramour nous fait découvrir des explosions picturales parfois séculaires tranchant le béton d'un trait d'humour, d'une évasion, d'une sensibilité poétique. Partant de ce patrimoine iconographique exceptionnel et méconnu, cet ouvrage vous propose de renouer le fil rompu entre ces compositions enfouies et leurs auteurs.
Enfin, deux ouvrages représentatifs de la collection Terre d'entre-deux.
Tout d'abord, Germanisation, partition ou autonomie ? Les projets de l'Allemagne impériale pour l'Alsace-Lorraine 1914-1918 de Joseph Schmauch qui étudie ce qui aurait pu advenir de ce territoire à l'issue d'une paix victorieuse Derrière cette question méconnue, couverte par le son du canon et tapie derrière l'unité d'un jeune Empire allemand confronté à son baptême du feu, se joue l'avenir des territoires sur le Rhin, acquis dans le cadre du traité de Francfort. L'Alsace-Lorraine, conquête commune des États allemands coalisés dans le cadre de la guerre franco-allemande, constitue-t-elle le ciment de l'Empire ou une épine dans le pied du colosse germanique ?
Ensuite, la parution des carnets de Paul Kleffer (10 mai 1940 - 18 août 1940) est un témoignage précieux sur le premier mandat ministériel de Robert Schuman issu de la plume du chef de cabinet-adjoint du sous-secrétariat d'État aux Réfugiés. Cette expérience s'arrête à la mise en place de l'État français. Resté à Vichy, Kleffer rend compte de l'installation du nouveau régime et prépare son retour en Alsace, dont il est originaire.

Une riche programmation pour satisfaire les plus exigeants des lecteurs !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de septembre 2021


Ce mois de septembre ressemble à une renaissance pour le monde de l'édition. Après dix-huit très longs mois au cours desquels l'activité a été fortement perturbée, il est appréciable de repartir à la rencontre du public.
La saison des salons est désormais lancée ! Celui chaleureux Scy-Chazelles, sur les coteaux de Moselle, ceux en devenir à Romécourt, Yutz et Fameck sont évidemment couronnés par Le Livre sur la Place à Nancy, plus grand salon du livre de province, où s'effectue la rentrée littéraire française. Le chapiteau de la place de la Carrière accueille à nouveau auteurs, éditeurs et lecteurs pour le plus grand plaisir de tous.
L'occasion pour Alain Thon de faire son grand retour avec la cinquième enquête de son commissaire Filippi et la réédition de "De l'or dans le gaz", quand son compère Steve Rosa propose la sixième aventure de son héroïne Delphine Keller.
L'automne s'annonce riche en émotion pour les Paraiges avec de nombreuses et prestigieuses publications dont une qui vous fera découvrir une fois pour toutes ce que désignent les Paraiges !

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de juin 2021


Juin, cette année, est synonyme d'espérance. Espérance d'un retour à une vie non masquée, non bridée, non contrainte. Mois de la fécondité, il coïncide pour les Paraiges à une confirmation de la reprise de l'activité. Et la tenue du Livre à Metz, le salon littéraire de la ville, prévu initialement en avril, en est un signe éclatant. Ce premier rendez-vous avec du public depuis près d'un an et demi est une joie pour un éditeur… et ses auteurs.
Douze d'entre eux ont été retenus à cette occasion, dont trois nouveautés.
Évidemment, l'ouvrage de Christian Schmitt consacré aux vitraux de Chagall à la cathédrale de Metz en sera l'une des vedettes. Chagall, le peintre en quête de la lumière, s'est lancé à soixante-dix ans dans un nouveau défi, faisant revivre un art quelque peu oublié et bien trop souvent édulcoré, le vitrail, un art qu'il développe véritablement est à Metz, en la cathédrale Saint-Étienne.
En retraçant l'histoire de notre temps, oscillant entre humour, autodérision, questionnements et vérités cruelles, Pierre Vendel, avec #JeEstUnAutre, nous entraîne ici dans une histoire fantastico-policière où chacun pourra y retrouver une part de lui-même, aussi cocasse ou dérangeante soit-elle.
Dans Le crépuscule des ogres, quatrième enquête du commissaire Coudrelier, Raoul Nèje poursuit son travail de mémoire. Mémoire d'individus blessés, à travers les conflits et désordres de notre histoire contemporaine, grâce à une sensibilité simenonienne et un travail colossal de documentation et de recherche.
Enfin, Alain Thon nous revient avec son commissaire Théo Filippi, Mort sous la croix. Un cadavre retrouvé sous la croix du chœur de la cathédrale de Metz, un second dans le sous-sol du musée de La Cour d'Or. Ces deux crimes seraient-ils liés ? Sur fond de recherches ésotériques et de magouilles financières, il semblerait que l'histoire millénaire de la ville puisse s'avérer la clef de l'énigme.
Il n'est que l'Espérance pour animer notre cœur. Alors, ayons foi en des jours meilleurs !

Bel été à tous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de mai 2021


Le mois de mai est celui du triomphe de la vie. Cette année, il correspond à une attente pleine de promesse d'un retour à une vie culturelle. Pour les Paraiges, il symbolise aussi une sorte de renaissance avec cinq nouveautés éditoriales !
Le retour à la France de la Lorraine annexée (1918-1925) avec ses 700 pages offre une vision scientifique, la plus objective et la plus neuve possible, de ce tournant au travers d'une quarantaine de contributions.
Charles IV de Lorraine (1604-1675), l'esprit cavalier de Laurent Jalabert présente une personnalité hors norme dans le XVIIe siècle européen, entre Bourbons et Habsbourg, sorte de condottiere dans cette guerre de Trente Ans qui ravage en partie l'espace lorrain.
La mixité sociale d'Émile-Pierre Guéneau interroge la notion de vivre-ensemble. Cette question présente deux visages, celui de la fraternité et celui de la ségrégation. L'auteur veut montrer que la mixité sociale, nécessaire gage de cohésion sociale, est en fait une réalité sociétale.
Pascal Wuttke nous revient avec L'écume du temps. Son narrateur est un voyageur impénitent. Ni l'espace ni le temps ne l'arrêtent dans sa quête. Un monde parallèle existe, prêt à se manifester, pour peu qu'on ait gardé une âme d'enfant…
Enfin, Christian Hermann nous propose un roman jeunesse, Zotte au-delà du grillage. Dans un petit poulailler de Lorraine, Zotte pond un œuf. Tout étonnée, elle croit que c'est un caillou ! Se rendant compte qu'elle est jeune et sotte, elle n'a plus qu'un seul désir devenir intelligente ! Une histoire captivante écrite avec 100 enfants, lues et appréciées dans les écoles ! Les droits d'auteurs seront versés à la Pédiatrie Enchantée.

Enfin, l'ouvrage de Christian Schmitt consacré aux vitraux de Chagall à la cathédrale de Metz est en souscription jusqu'à la fin du mois ! Profitez-en !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito d'avril 2021


Depuis plus d'un an, notre quotidien est affecté par la présence d'un virus, un mot que nous avions coutume d'attribuer à un agent malveillant affectant nos ordinateurs et se propageant via des "hôtes", comme un virus classique.
Ce rappel à la fragilité de nos organismes et ainsi de nos entreprises humaines pourrait être considéré comme salutaire, un mal pour un bien finalement. Nous savions, depuis Paul Valéry, que les civilisations étaient mortelles. Désormais, nous savons que la nôtre n'est qu'en sursis. Et qu'elle se doit de choisir entre ce qui essentiel et ce qui ne l'est pas.
Le monde et les acteurs culturels ont payé le prix fort lors de cette crise sanitaire. L'édition, bien qu'affectée, se doit de maintenir sa mission. Les Paraiges, qui ont dû fortement réduire leurs publications, vont reprendre leur rythme régulier au cours du printemps. Longtemps annoncé, le Chagall de Christian Schmitt va enfin paraître ! Une souscription est lancée pour accompagner sa sortie en mai, telle une renaissance par la beauté qui sauve le monde. L'autre événement, Le retour à la France de la Lorraine annexée, sera disponible à la fin du mois !
Dans l'attente de nous retrouver dans des salons et des rencontres-dédicaces, consultez et téléchargez notre catalogue au port gratuit !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de mars 2021


La joie de célébrer la décennie des Paraiges est bien sûr ternie par un virus et ses variants. Rassurez-vous, ces festivités simplement ajournées, la maison d'édition continue à peaufiner ses projets pour 2021 et hâte de retrouver ses lecteurs !
Se profilent notamment deux ouvrages événements : Le retour à la France de la Lorraine annexée 1918-1925, un pavé de 700 pages qui ravira les amoureux d'histoire locale ; Chagall à la cathédrale de Metz, dû à la plume experte de Christian Schmitt qui clôt sa trilogie consacrée aux vitraux des trois artistes majeurs contemporains (Villon et Bissière) qui ont œuvré à la cathédrale de Metz.
La pandémie actuelle aura eu pour principal mérite de faire connaître la Moselle à travers la France… et l'Allemagne, illustrant encore la prégnance de la singularité de cette terre d'entre-deux.
Les beaux jours arrivent. Cette année les salons ne fleuriront pas avec le printemps. Alors, il nous reste l'espoir.

L'espérance est un trésor !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de février 2021


Il y a cinq ans, les Paraiges célébraient leurs cinq années d'existence. Au château de Courcelles situé à Montigny-lès-Metz, les amis et les auteurs de cette maison d'édition singulière s'étaient rassemblés pour mesurer le chemin parcouru depuis leur création. Lors de cet événement fut présenté le centième titre, Un chouan lorrain, récit brillant de Michel Louyot qui allait recevoir quelques mois plus tard le prix Erckmann-Chatrian, le "Goncourt lorrain".
Un lustre plus tard, nous voici donc à la décennie d'existence des Paraiges. Plus de deux cent vingt titres publiés, de nombreux prix littéraires reçus, la maison est maintenant installée dans le paysage éditorial lorrain. Installée et non arrivée, car chaque ouvrage nécessite rigueur et ténacité.
Les conditions actuelles nous empêchent d'organiser actuellement un événement afin de réunir la famille des Paraiges autour de cet anniversaire. Toutefois, selon la formule désormais consacrée, elle sera organisée… "dès que les conditions sanitaires le permettront" !
Sursum Corda !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de janvier 2021


Janvier est le mois des résolutions, des programmations, des nouveaux départs… Pourtant, l'année qui s'ouvre s'annonce comme celle de l'abandon et du lâcher-prise !
L'incertitude sanitaire invite à la prudence, première et principale vertu cardinale. Cette disposition permet de délibérer sur ce qu'il convient de faire, en fonction de ce qui est jugé bon ou mauvais. La lecture est un moyen d'atteindre cet objectif.
Si les publications aux Paraiges sont pour le moment suspendues - seul CFDT Lorraine. Permanence d'un combat pour les valeurs d'Alain Gatti a paru en fin d'année - le riche catalogue que nous proposons devrait à lui seul satisfaire tous les curieux et amoureux du livre : littérature, histoire, patrimoine, beaux-arts…
Il est à télécharger sur notre site ! Le port est toujours offert pour tous les ouvrages parus avant l'été.
Belle année à tous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de décembre 2020


Décembre, mois des premiers frimas, mois du grand saint thaumaturge Nicolas, particulièrement apprécié des enfants… et de leurs parents, mois de l'Avent, cette période d'attente à la grande fête de la Nativité qui réunit les familles et encourage à la joie… Décembre, ce mois associé à la fête et à la lumière a cette année une connotation particulière.
Réjouissances annulées, déplacements limités, inquiétude pour nos aînés, drôle de préparation à Noël ! Dans ce climat morose à première vue, il nous faut trouver des lueurs d'espoir et de paix. Ces temps troublés, qui réduisent notre consommation, peuvent nous permettre de recentrer nos priorités afin de nous concentrer sur l'essentiel.
Ces confinements-déconfinements sont l'occasion de se déconnecter des écrans et de prendre du temps pour soi. Lire, écrire, marcher pourraient être un triptyque de saison !
À ce titre, le catalogue des Paraiges peut vous offrir de belles récréations pour l'âme et l'esprit. N'hésitez à le télécharger sur notre site ! Le port est toujours offert pour tous les ouvrages parus avant l'été.
Prenez soin de vous !

Sébastien Wagner
Directeur éditorial

L'édito de novembre 2020


Décidément, cette année 2020 aura été hors-norme ! Ce monde globalisé et connecté, à l'inventivité sans limites, se trouve donc entravé depuis de longs mois par un simple virus. L'édition, secteur fragile s'il en est, n'est pas épargnée. Au contraire, elle est frappée de plein fouet par les nouvelles mesures gouvernementales, quasi ubuesques, quand on sait l'application que les libraires ont déployée afin d'accueillir leurs clients dans les meilleures conditions sanitaires, conditions qui sont loin d'être réunies dans les commerces dits essentiels et qui ont donc le droit d'accueillir du public.
Le calendrier des parution des Paraiges, déjà fortement modifié depuis mars, est à nouveau perturbé. Deux beaux livres destinés aux pieds des sapins de Noël - Les vitraux de Chagall à la cathédrale de Metz et Metz le nez en l'air. Mascarons et autres détails architecturaux en Nouvelle Ville - sont décalés sine die. Seuls sont maintenus pour le moment les monumentaux CFDT-Lorraine, qui retrace l'histoire riche de ce syndicat, et Le retour de la Lorraine annexée à la France, deux ouvrages de près de 700 pages qui raviront les amoureux d'histoire locale.
Riche de 220 titres, le catalogue est téléchargeable sur notre site. Le port est à nouveau offert pour tous les ouvrages parus avant l'été.
Cultivez-vous pendant le confinement !

Sébastien Wagner

L'édito d'octobre 2020


Après de longs mois sans nouvelles publications, marqués par des des annulations de salons et de manifestations diverses, l'activité éditoriale des Paraiges reprend enfin !
Le Cercle Athlétique de Boulay, qui fête ses cent ans cette année, est à l'honneur dans Un siècle de passion autour du ballon rond, avec des textes de Daniel Dubourg et des dessins de Pascal Napolitano, qui apporte une vision décalée et humoristique sur les années qui ont façonné ce club, ce que rappelle Carlo Molinari dans sa préface.
Christian Hermann nous revient avec une nouvelle série de 52 petites histoires : authentiques, surprenantes, étranges, incroyables sur la Lorraine du temps jadis, qui complètent heureusement le premier qui a connu déjà trois tirages.
Pierre L'Huillier publie la première biographie consacrée à monseigneur Paul-Joseph Schmitt, 101e évêque de Metz de 1958 à 1987, personnalité qui a marqué son époque par sa stature, son caractère et ses contradictions.
Enfin, Marie-Agnès Mirguet effectue un devoir de mémoire en sortant de l'oubli son arrière-grand-père le peintre naborien Anselme Grinevald marqué par un destin contrarié dû aux nombreuses vicissitudes de l'histoire des États-Unis, de la France et de la Lorraine.
Les livres sont de retour, et la vie est plus belle !

Sébastien Wagner

L'édito de septembre 2020


L'an passé, le cadre prestigieux de la place de la Carrière à Nancy accueillait le Livre sur la Place, plus grand salon du livre de province. Les Paraiges, qui y sont ducalement invités depuis de nombreuses années, y présentaient leur deux centième titre, le cinquième ouvrage dans notre maison d'édition, du prolifique et talentueux Kévin Gœuriot qui avec Le semeur de larmes signait, à l'occasion du 150e anniversaire de la guerre de 1870 et du traité de Francfort, un texte poétique, à mi-chemin entre le roman historique, le journal de raison et le carnet de voyage.
L'édition 2020, victime des conditions sanitaires, se fera sans chapiteaux et donc sans éditeurs et auteurs locaux. L'annulation des salons depuis des mois perturbe grandement le monde du livre mais nous gardons espoir et foi en l'avenir.
Témoignage de cette période trouble et inédite que nous avons traversé, le recueil de poésie Confinement à quatre mains de Pierre Vendel et Dominique Friggi. Mars 2020. En plein confinement, deux amis s'expriment. Chacun à leur manière, ils témoignent sur qu'ils traversent. L'un écrit, l'autre peint et, via Internet, ils s'envoient leurs productions. De ces peintures, de ces mots mis en poésie, vont naître, comme par enchantement, une corrélation, une résonance, parce que l'art a ce pouvoir de rapprocher les êtres, de braver les distances… et d'entrer en résilience.
Les publications des Paraiges reprendront début octobre. Encore un petit peu de patience !

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner

L'édito d'août 2020


En cette année 2020, les Paraiges devaient participer activement aux commémorations liées au cent cinquantième anniversaire de la guerre de 1870, qui a grandement meurtri la terre lorraine. Les conséquences de ce conflit sont connues : pour la France, proclamation de la République en lieu et place du Second Empire, qui avait fait rentré la France dans la modernité et dont tous les réalisations seront engloutis dans la " débâcle " ; pour l'Alsace et la Lorraine, "cession à pertétuité" d'une grande partie de ces territoires, en particulier Strasbourg et Metz, au Nouvel Empire allemand qui en fit son Reichsland.
La crise sanitaire qui a mis en sommeil nos publications n'aura pas raison de notre activité éditoriale qui reprendra en septembre. Les projets liés à la guerre de 1870 seront publiés au cours de cette année anniversaire qui nous conduira jusqu'à l'été 2021.
En attendant, il est toujours possible de se plonger dans La guerre de 1870 en Moselle de Jean-Claude Jacoby, Les peintres français et la guerre de 1870 de Jean-François Lecaillon, l'Atlas de la guerre de 1870-71 de Stéphane Przybylski, et Moselle 1870. Guide des monuments de la guerre de François Hoff, Francis Pochon et Bernard Pollino, ces deux derniers ayant été remis à la ministre Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, lors de sa visite à Gravelotte !
Enfin, nous nous réjouissons que Chris Grolleau-Braibant ait reçu le diplôme d'honneur des poètes lorrains pour Un jour de vie !

Sébastien Wagner

L'édito de juillet 2020


Comment un éditeur occupe-t-il son temps pendant un confinement et un déconfinement, alors qu'il ne peut plus exercer son activité ? Telle est la question que l'on me pose depuis plusieurs semaines. En fait, si un éditeur est très souvent confiné de lui-même face à des textes qu'il cherche à mettre en avant afin qu'ils trouvent des lecteurs, le contact avec le monde de l'édition, et notamment les auteurs, lui manque !
La situation actuelle - inédite, s'il en est ! - empêche toute publication nouvelle mais permet tout de même de préparer l'avenir, en l'occurrence la rentrée. Même si celle-ci sera encore perturbée (en témoigne un salon de Nancy sans les éditeurs cette année), les projets ne manquent pas. Au contraire ! En effet se profilent à l'horizon les sorties prévues à l'automne mais aussi - et c'est le nœud du problème ! - celles programmées au printemps dernier ! Vaste casse-tête en prévision !
Les nombreux messages de soutien nous confortent dans notre mission de passeurs de textes ! Et afin de faciliter cet art, nous vous rappelons que toutes les commandes sont envoyées sans frais de port !
Alors que l'été est enfin là, n'oubliez pas de combler vos vacances avec de saines lectures !

Sébastien Wagner

L'édito de juin 2020


L'an dernier à la même époque, nous vous donnions rendez-vous au salon du livre de Boulay, dernier événement littéraire avant la pause estivale. Nous vous faisions découvrir en outre les nouveautés des Paraiges. Parmi elles, Aux grès du temps de Daniel Dubourg, le conteur qu'on ne présente plus, qui rassemble une somme poétique, florilège d'une cinquantaine de poèmes choisis dans une panoplie étoffée qui court sur presque autant d'années. Cet ouvrage vient de recevoir le prix d'honneur Naji-Naaman pour œuvres complètes. Félicitations à l'auteur et fierté pour l'éditeur !
Cette nouvelle reconnaissance pour un ouvrage de notre maison d'édition nous encourage à persévérer malgré les conditions sanitaires qui interdisent la tenue de tous salons, conférences ou dédicaces, empêchant ainsi toutes sorties d'ouvrages avant septembre.
Néanmoins, nous vous rappelons que toutes les commandes sont envoyées sans frais de port. Alors ne négligez la lecture maintenant que vous avez le temps de lire !

Sébastien Wagner

L'édito de mai 2020


Selon la tradition, mai est le mois du renouveau, de la joie et de la croissance. C'est dire si en cette année il est attendu impatiemment après des semaines de confinement. Ces longs jours pour certains, trop courts pour d'autres (!) ont été l'occasion inédite de repenser nos priorités face à la fragilité de notre civilisation que l'on a cru invulnérable et inarrêtable. Pourtant depuis Paul Valéry, nous savons qu'elles sont mortelles.
L'homme propose et Dieu dispose. Cette locution proverbiale, qui remonte au XVe siècle et qui paraissait désuète encore il y a peu, nous rappelle que l'homme n'est pas assuré du résultat de ses actes qui peuvent être modifiés par des causes imprévues. Tel le temps, telle la conduite, avait complété Cervantès. Il convient donc de se laisser porter par ce qui ne passe pas, ce qui demeure, peut-être la cinquième saison de Pascal Quigniard, ce temps où l'homme n'était pas séparé du monde et l'homme de l'homme.
Le recours aux forêts, le repli sur son âme, passe surtout par un retour aux livres. Ceux des Paraiges sont envoyés sans frais de port. Alors profitez de cette période singulière qui vous offre le temps de lire !

Sébastien Wagner

L'édito de avril 2020


Cet édito aurait dû vous inviter à venir découvrir les nouveautés du printemps et surtout rencontrer les auteurs des Paraiges au festival du Livre à Metz, sur la place de la République, la bien nommée, car sous ce chapiteau installé trois jours par an se tient un forum où l'écrit et ce qu'il véhicule est à l'honneur et à la disposition de tous.
La crise sanitaire actuelle a contraint à repenser notre quotidien. Si elle frappe l'économie mondiale, elle touche cruellement le monde de la culture, c'est-à-dire le monde de ce qui reste quand on a tout perdu, selon la formule de Malraux. Librairies fermées, salons annulés, confinement à domicile, le livre se retrouve l'échappatoire à un quotidien sans fin, comme dans un célèbre film avec Bill Muray.
Alors, au lieu de vous donner rendez-vous sous le chapiteau de la grande librairie de la place de la République à Metz, je vous invite à revisiter le catalogue des Paraiges pour y dénicher les compagnons de ces jours offerts pour la respiration de notre esprit !

Sébastien Wagner

L'édito de mars 2020


Cet édito de mars est le centième publié depuis la création du site des Éditions des Paraiges. Il devait paraître pour annoncer le printemps, celui des poètes et des hommes libres. Hélas ! un battement d'ailes venu de Chine modifie nos habitudes et nos destins, entraîne des conséquences inattendues, comme dans le beau roman de Pierre Schoendoerffer, et nous invite à l'expérience intérieure, à l'instar de la méditation de Georges Bataille. La situation nous invite à nous recentrer, à revenir à l'essentiel et à prendre soin de nous-mêmes et des nôtres.
Dans L'Éloignement du monde, Christian Bobin note avec à-propos : "Nous nous plaignons du monde comme on se plaint de ne pouvoir sortir d'une pièce dont nous aurions fermé la porte à clef et jeté la clef par la fenêtre." Face à nous-mêmes, assistons au renouveau de la nature et participons à notre propre renaissance. La lecture reste le médium idoine. Si les parutions sont suspendues (et les salons annulés) jusqu'en mai, le riche catalogue des Paraiges (plus de deux cents titres) est téléchargeable ci-dessous et devrait combler vos envies de lecture. Pour vous encourager, les frais de port sont offerts jusqu'à la fin du confinement ! Alors n'hésitez plus !

Bon courage à tous !

Sébastien Wagner

L'édito de février 2020


Si février est marqué par deux fêtes chrétiennes devenues incontournables, la chandeleur le 2 et la Saint-Valentin le 14, le mois plus court de l'année est surtout synonyme de salon du livre féminin d'Hagondange qui accueille cette année pas moins de neuf auteurs des Paraiges !
Parmi elles, Fabienne Ramond y présente Un mirage bleu-paon, son second recueil de poésie, qui après Vivante, prolonge sa traversée du langage pour offrir une sa vision du quotidien, empreinte de légèreté et de joie.
Mireille Poulain-Giorgi, quant à elle, y est honorée par le prix des commerçants d'Hagondange décerné pour Au bonheur des poules. Histoires pour grands-mères sages. Elle succède ainsi à Jeanne Franck, lauréate de la première édition pour Une enfance sacrifiée. Ces récompenses confirment la place des femmes aux Paraiges !
Une autre nouveauté est à signaler : l'ouvrage collectif Un chemin de crête, ou la vie d'un hôpital entre ciel et terre, témoignage vivant d'une communauté de travail dans son intimité et dans ses relations avec le monde qui l'entoure.
Ces réjouissances sont ternies par le décès brutal et accidentel d'Alain Hilbold, auteur du livre Auguste Migette, illustrateur de l'histoire de Metz, connu de tous les amoureux de l'histoire et du patrimoine de la cité. L'histoire locale perd un chercheur, les Paraiges un ami. Une pensée pour son épouse et sa famille.

Haut les cœurs !

Sébastien Wagner

L'édito de décembre 2019


Une maison d'édition se doit d'accomplir son devoir de passeur. Passeur de textes, passeur de mémoire, passeur d'histoire, passeur d'émotions. Elle se doit aussi d'être ancrée dans la cité mais aussi à son service.
Décembre, ultime mois de l'année, est aussi celui des bilans.
Le cru 2019 s'avère très satisfaisant pour les Paraiges avec vingt-six titres publiés et quatre réédités ! Une production qui reste fidèle aux trois domaines initiaux de la maison : histoire, littérature et patrimoine. Deux prix littéraires ont salué le travail et la qualité des auteurs. Après le Grand Prix spécial de la Société des poètes et artistes de France remis à Armand Bemer pour Les amants terribles dédiés à l'idylle messine de Frieda von Richthofen et David Herbert Lawrence, c'est au tour de Raoul Nèje d'être honoré par le Prix de littérature des Conseils départementaux de Lorraine pour son court et subtile Mère et mante, qui a touché le jury.
Deux nouveautés pour clore cette année. La mirabelle et le photon de François Grosdidier, qui veut bâtir une République messine d'aujourd'hui, sûre, prospère, énergique et lumineuse. Une cité qui garantisse la concorde, l'harmonie, un environnement sain et l'épanouissement de tous dans chaque quartier. Une ville rayonnante en France et en Europe qui retrouve son statut de phare, au rang qui dut rester le sien. La Drôle de guerre en Moselle et à la frontière 1939-1940 de Philippe Keuer et Philippe Wilmouth livre le double témoignage, écrit et photographique, à l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de ladite "Drôle de guerre", qui permet, les auteurs l'espèrent, de poser un autre regard sur cet épisode douloureux de notre histoire appuyé sur une iconographie riche de plus de 700 clichés.
Aucune raison pour ne pas retrouver aux pieds des sapins un titre des Paraiges parmi plus de deux cents !

Belle route vers Noël !

Sébastien Wagner

L'édito de novembre 2019


Une maison d'édition se doit d'accomplir son devoir de passeur. Passeur de textes, passeur de mémoire, passeur d'histoire, passeur d'émotions. Elle se doit aussi d'être ancrée dans la cité mais aussi à son service.
La publication de L'ange de Chazelles avait permis de faire ressurgir de l'oubli la personnalité hors du commun de la bienfaitrice messine, Anne-Marie Célestine Michel, qui depuis est honorée d'une rue à Metz. Cette mois-ci, une autre Messine admirable est à l'honneur. Marie Sautet, marraine des Poilus, est l'objet d'une biographie d'Anne Simon dont les travaux ont servi de base à une exposition aux Archives municipales de Metz organisée conjointement avec le Musée de La Cour d'Or et le conservatoire métropolitain.
L'histoire est donc à l'honneur aux Paraiges en ce mois de novembre, mois de l'incontournable salon du livre d'histoire de Woippy. Joseph Schmauch y présente Réintégrer l'Alsace-Lorraine, ouvrage qui retrace l'histoire des administrations civiles françaises chargées des affaires d'Alsace-Lorraine jusqu'au retour à la France. La guerre suivante est l'objet des Carnets du Familistère de Janine Olmi qui évoque l'exode des populations frontalières du Pays-Haut en 1940. Une histoire humaine tragique et méconnue. Le couple franco-allemand est le fil rouge du récit Elle s'appelait Elsa de Monique Bernard, autour de l'amour compliqué, au début du XXe siècle, entre un jeune Français de bon lignage, voyageant en Allemagne, et la fille d'un aubergiste. Enfin, deux romans policiers historiques complètent les nouveautés. Steve Rosa nous entraîne avec L'assassin de l'Exposition universelle dans les fastes d'un événement injustement oublié au moyen d'un thriller sucré à couper le souffle où les rebondissements se succèdent. Olivier Jarrige, nouveau venu aux Paraiges, nous offre avec Morte fontaine un polar résumé ainsi : 1840. Une femme, deux hommes, une fontaine. Un cadavre.

Tous à Woippy !

Sébastien Wagner

L'édito d'octobre 2019


La publication du deux centième titre des Paraiges est le prétexte pour jeter un regard sur la diversité du catalogue. Si les trois domaines annoncés à l'origine sont toujours présents - histoire, littérature et patrimoine - cette diversité peut parfois dérouter et même surprendre plus d'un lecteur. En effet, les Paraiges sont tantôt considérés comme éditeur d'ouvrages historiques, tantôt comme un éditeur de littérature. Pourtant, la maison s'évertue à conserver une approche généraliste du livre avec un ancrage local fort. Toutefois, en littérature, la création de collection - Lignage (littérature générale), Entre-midi (récits enracinés), Autres sels (polar), Saillies (poésie) - permet d'orienter les choix.
Si la richesse du catalogue s'exprime par les nombreux thèmes abordés, la reconnaissance de sa qualité est reconnue en partie par des prix littéraires. Et l'année 2019 s'inscrit dans la lignée des précédentes. Ainsi, Les amants terribles d'Armand Bemer (déjà primé pour À l'encre de la Moselle) vient de recevoir le Grand Prix spécial de la Société des poètes et artistes de France ! Récompense méritée pour cet ouvrage qui conte l'histoire véritable de Lady Chatterley, née en 1879 à Metz, où résidaient alors ses parents. Elle s'appelait Frieda von Richthofen, vivait en Lorraine annexée et inspira l'héroïne de L'Amant de Lady Chatterley à l'écrivain anglais D. H. Lawrence, qui l'accompagna incognito en mai 1912 à Metz. Un livre de passions, de combats et d'émotions, dans un jeune XXe siècle déboussolé par les nouveautés : psychanalyse, émancipation féminine, révolutions sociales, libération des mœurs, explosion des arts et des lettres. Et un couple qui ne laissera personne indifférent, embarqué dans une romance hors du commun !

Sébastien Wagner

L'édito de septembre 2019


Depuis des décennies, le Livre sur la Place à Nancy symbolise la rentrée littéraire en France. Depuis plusieurs années, il caractérise celle aussi des Paraiges qui y sont accueillis chaleureusement et professionnellement dans un cadre somptueux presque victime de son succès !
La place de la Carrière, qui accueille le plus grand salon du livre de province, est l'écrin idéal pour présenter les nouveautés de cette rentrée et surtout... le deux centième titre de la maison ! Que de chemins parcourus, de rencontres, de projets pour atteindre ce nombre symbolique après huit années d'existence ! Un immense merci à tous ceux qui ont cru et accompagné cette aventure éditoriale singulière !
Ce deux centième est le cinquième ouvrage aux Paraiges du prolifique et talentueux Kévin Gœuriot qui avec Le semeur de larmes signe, à l'occasion du 150e anniversaire de la guerre de 1870 et du traité de Francfort, un texte poétique, à mi-chemin entre le roman historique, le journal de raison et le carnet de voyage. Une sorte de variation sur le thème de la frontière. Ou de nos propres frontières... Une ode à la Lorraine, à son histoire et à son identité.
Raymond Iss, avec son roman /La princesse d'Austrasia, aborde l'uchronie : l'Histoire qui n'a pas été mais qui aurait pu être, si... Découvrez à la fin du siècle dernier Medilux, la capitale d'Austrasia, la belle Brunehaut, princesse de cet État entre France et Allemagne.
Enfin, Jean-Louis Moretti nous revient avec un roman puissant, 15 nuances de simple provocation. Une chronique, un amour, dans un monde idéal plein de démocratie et de parts de marché, dans un pays qui sombre dans des dérives politiques… Un récit qui se sait pamphlétaire, provocant et sûrement injuste… Intrigue et suspens ?

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner

L'édito de juin 2019


Depuis l'Antiquité, le mot juin célébrerait la jeunesse, la vitalité. Ce mois est aussi celui des feux de la Saint-Jean, marquant le solstice d'été, et celui… du salon du livre de Boulay, événement devenu incontournable en Lorraine. Sa dixième édition accueille de nombreux auteurs des Paraiges dont certains présentent leurs nouveautés. Cette année, ceux originaires de la Nied sont à l'honneur !
Daniel Dubourg, le conteur qu'on ne présente plus, nous offre deux sommes : l'une, poétique, Aux grès du temps, est un florilège d'une cinquantaine de poèmes choisis dans une panoplie étoffée qui court sur presque autant d'années ; l'autre, La Moselle des contes, nous montre que ce territoire singulier n'a pas son pareil pour faire surgir de ses pierres, de ses forêts et de ses mares une armada de revenants, de diables cornus et de dames blanches.
Chris Grolleau-Braibant, prix Naji-Naaman pour son précédent recueil, nous revient avec Un jour de vie, dans lequel une spirale de vers, critiques, voluptueux, tutoie la réalité et révèle aux yeux leur plus belle expression. Liberté, sentiments animent ce livre jeune de partage, de tendresse, d'intimité, jaillissant d'un jour de vie.
Enfin, les Plumes de Nied récidivent avec La dernière hirondelle. Quelques mots, quelques lignes, quelques pages, des histoires courtes - voire très courtes - promènent le lecteur sur des chemins parsemés d'émotions. Deuils, joies, bonheurs, rêves, histoires fantastiques, souvenirs d'enfance, un bouquet de vie composé par ces écrivains amateurs récidivistes.
On se retrouve à Boulay pour une rencontre d'hommes et de femmes amoureux des mots, de l'écriture mais aussi de leur terroir ?

Sébastien Wagner

L'édito de mai 2019


Dédié à Maïa, la déesse de la croissance, mai est un mois de renouveau et de joie. Une joie pour laquelle a été composé un ode composé par Friedrich Schiller et intégré à la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven, devenu hymne européen en 1972.
Maison d'édition résolument européenne, les Paraiges commémore la déclaration Schuman du 9 mai 1950 avec la publication d'une septième traduction de l'ouvrage Jeunesse : Le Père de l'Europe, de Margriet Krijtenburg et Arjen de Wit, illustré par Jean-François Mazet, ancré dans l'actualité la révolution pacifique prônée par Robert Schuman cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage est désormais disponible en… roumain, à l'occasion de la présidence roumaine de l'Union européenne !
Pascal Wuttke nous revient avec L'arbre et la pierre qui s'inscrit dans le sillage de L'or du bouilleur de cru, prix Coup de Cœur Regards, et du Chemin du Druide. Le chêne est planté là, sur le mythique chemin du Druide. C'est un être sensible et mystérieux. La rumeur raconte qu'il se transforme en druide dès la nuit tombée. Un jour, une pierre innocente, poussée par on ne sait quel vent malin, s'envole du mur de son enfance. La voilà au pied de l'arbre. Une prophétie va s'accomplir !
De quoi nous ouvrir aux message de Dame Nature !

Sébastien Wagner

L'édito de avril 2019


Avril est pour les Paraiges le mois du Livre à Metz, un festival "à domicile" qui permet d'accueillir et de présenter les nouveautés littéraires de la maison.
Angel Cossalter nous revient avec un essai, Justice pour la Justice, dans lequel il raconte l'évolution de cette institution qui a mis le justiciable au centre de ses préoccupations.
Pierre Vendel nous narre avec Viens me retrouver ! les tribulations de Jean, un personnage de roman en lutte avec la toute puissance de l'écrivain en interférant dans les rêves de l'auteur pour tenter de le ramener à de meilleurs sentiments…
Armand Bemer nous raconte dans Les amants terribles que Lady Chatterley est née en 1879 à Metz, où résidaient alors ses parents. Elle s'appelle Frieda von Richthofen, vivait en Lorraine annexée et inspira l'héroïne de L'Amant de Lady Chatterley à l'écrivain anglais D. H. Lawrence, qui l'accompagna incognito en mai 1912 à Metz.
Réalisé par l'Académie nationale de Metz sous la direction de Gérard Nauroy et Christiane Pignon-Feller, l'ouvrage événement Metz au miroir des écrivains dresse le portrait des nombreux écrivains qui ont illustré par leur œuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles.
Enfin, terminons avec Horror in the manor, une bande dessinée en anglais réalisée par des élèves du lycée Georges de La Tour de Metz et dont les dessins sont dus à la talentueuse Adèle Brogniart.

Rendez-vous sous le chapiteau de la grande librairie de la place de la République à Metz !

Sébastien Wagner

L'édito de mars 2019


Mois du renouveau, mars constitue aussi pour les Paraiges le début des sorties littéraires en vue du salon du livre de Metz qui a lieu en avril.
Raoul Nèje nous revient en permettant au commissaire Gabriel Coudrelier de se reposer pour un temps entre deux enquêtes aventureuses. Il nous livre avec Une mère et mante un récit qui campe trois personnages, une mère et ses deux enfants, récit d'un déchirement, qui va révéler l'épouvantable - mais malheureusement ordinaire - drame de l'incommunicabilité au sein d'une même famille, entre des êtres de même sang qui ne savent accepter leur lien.
Finaliste du prix Erckmann-Chatrian avec Et je tuerai le père, Danièle Vogler nous propose avec La Défense, verdure et broussaille une plongée dans la jungle du monde de l'industrie où nous suivons Michel et son combat pour survivre dans une société qui veut le rejeter.
Enfin, Mireille Poulain-Giorgi a la tentation de la grand-mère et de faire un bilan avec Au bonheur des poules. Aujourd'hui septuagénaire, plus près du tombeau que du berceau : qu'a-t-elle fait de ce que l'on a fait d'elle? Quelle est son identité ? Elle ne trouve pas le mot pour dire qui elle est… Alors, elle écrit des histoires.

Bon printemps à tous !

Sébastien Wagner

L'édito de février 2019


Mois le plus court de l'année, février est synonyme du salon du livre féminin d'Hagondange qui accueille comme chaque année de nombreuses femmes des Paraiges. Parmi elles, Sophie Bour présente Natalya, un roman situé à Paris en 1920. Norbert s'est retiré de toute vie sociale. Il n'attend plus rien ni personne. Mais voilà qu'on sonne à sa porte. Avec Natalya, c'est tout un monde enfoui qui s'engouffre, résonnant du bruit des fêtes et de la guerre, des amours folles et des trahisons oubliées. Huis-clos tragique et burlesque, le roman fait la part belle aux artistes qui ont marqué le début du siècle, et qui planent comme des anges de Chagall dans le ciel voilé d'un couple défait.
Ce salon voit aussi la remise d'un prix au livre de Jeanne Franck, Une enfance sacrifiée, récit de souffrance mais aussi d'espérance et avant tout hommage aux enfants victimes de maltraitances.

Vive les femmes !

Sébastien Wagner

L'édito de janvier 2019


Mois nommé en l'honneur de Janus, dieu romain des commencements et des fins, des choix, des clés et des portes, janvier est synonyme de "nouveau départ" et de "résolution". Cette année 2019 s'ouvre aussi sous le signe de la contestation, elle-même symbole de vie et donc de vitalité. Remettre en cause l'ordre social et ne pas se satisfaire de l'organisation du monde est plutôt sain. C'est ce qui motive en fait un écrivain. Il écrit parce qu'il a des choses à exprimer, parce que l'ordre établi ne le satisfait pas... De la controverse naît l'écrit et inversement. D'où écrit-il ? De quoi se mêle-t-il ? Pour qui se prend-il ? Quelle est son utilité ? Sartre a déjà répondu à ces questions dans son ouvrage Qu'est-ce que la littérature ? La littérature est un moyen de communication à condition qu'elle trouve ses lecteurs. Reste que la destinée d'un livre est impossible à prévoir. Chaque auteur vise à l'universel mais seule une minorité aura le privilège - et le courage - de prendre le temps de lire et ainsi d'accroître sa liberté de penser et d'agir. Comme le note justement Claude Roy, "la littérature est parfaitement inutile, sa seule utilité est qu'elle aide à vivre." Alors, parmi vos résolutions, pourquoi ne pas placer la lecture en priorité ?

Belle année nouvelle !

Sébastien Wagner

L'édito de décembre 2018


Mois de la Saint-Nicolas et de la Nativité du Christ, et donc de l'Avent, décembre symbolise à la fois le début de l'hiver, les jours les plus courts de l'année et l'attente de festivités familiales et de présents à offrir et à recevoir. Et quoi de mieux qu'un livre pour se couper un peu des écrans ? Un livre peut permettre de se (re)poser, de s'évader, de rêver, de philosopher, de s'instruire… Il peut aussi changer la vie. Il demeure et peut se transmettre.
Pour finir l'année, nous vous présentons un beau livre de photographies, Metz nostalgie 1945-1975, consacrés aux Trente Glorieuses, une période exceptionnelle de croissance et de prospérité sur fond de plein-emploi qui nourrit aujourd'hui encore un fond de nostalgie auprès de plusieurs générations. Parcourez le Metz de ce temps révolu à travers une iconographie riche de près de 500 photographies inédites, prises par Paul de Busson, l'incontournable photographe de presse du Républicain Lorrain, et Ernest Splittberger, dit "Nénesse au Leica", amateur passionné qui arpenta inlassablement les rues de Metz pour en fixer avec talent les événements de la vie de tous les jours. De nombreux autres clichés, provenant d'albums de famille, complètent heureusement cet ouvrage grâce à la complicité du site "Metz nos grands parents", créé et animé par Emmanuel Steimetz, qui s'est associé ici à Christian Fauvel, auteur aux Paraiges de Metz 1940-1950, de la tourmente au renouveau.
Nul doute que ce livre ne se retrouve aux pieds des sapins !

Belle route vers Noël !

Sébastien Wagner

L'édito de novembre 2018


Le centenaire de la Grande Guerre a été l'occasion de revisiter le poids de cet effroyable conflit. Les Paraiges ont tenté d'y contribuer par une forte et spécifique production éditoriale, en abordant notamment le cas des Lorrains en uniforme feldgrau, non incorporé de force ou malgré-nous, mais bien soldat d'un empire à qui fut cédée l'Alsace-Lorraine "à perpétuité, en toute souveraineté et propriété" en 1871.
Si les historiens ont fait leur part, le travail de mémoire reste immense. À nouveau cette année, les cérémonies du 11 novembre dernier sont restées muettes envers les morts alsaciens-lorrains qui, hommes d'une terre d'entre-deux, n'ont jamais cherché à choisir un camp plutôt qu'un autre. La France sortirait grandie en respectant le sacrifice et la mémoire de ces Feldgrauen que les monuments aux morts d'Alsace et de Moselle honorent sous les mentions "Morts de la guerre" ou plus sobrement "À nos morts".
Novembre est aussi le mois des salons du livre d'histoire de Woippy et de Mancieulles. Cette année encore, les Paraiges y seront bien représentés pour faire découvrir les dernières nouveautés, dont deux polars. Metz noir, de Guy Bellinger et Daniel Collin, un pandémonium infernal parfois drôle, parfois tragique, toujours mystérieux, qui entraîne le lecteur dans les arcanes d'une ville de Metz que l'on croyait paisible mais qui se révèle, au fil des pages, angoissante et troublante. Mauvais œil à Beauregard de Raymond Milési, connu avant tout pour ses romans et récits fantastiques, nous ramène à Thionville, en novembre 1999, quelques semaines avant la ravageuse "tempête du siècle", à Beauregard : son café de la Terrasse, sa "cathédrale de la Fensch", son cimetière. Et ses morts. Surtout ses morts. Une enfance sacrifiée, de Jeanne Franck, un récit de souffrance mais aussi d'espérance, est avant tout un hommage aux enfants victimes de maltraitances. Enfin, Michel Louyot nous revient avec Le Pavillon de la littérature, dans lequel il s'interroge sur le sens à donner à la destinée si tant est qu'il existe.

Tous à Woippy !

Sébastien Wagner

L'édito d'octombre 2018


Mois de transition entre automne et hiver, octobre annonce parfois les dépressions saisonnières. Afin d'y remédier, les Paraiges vous proposent quatre nouveaux titres plus roboratifs les uns que les autres !
Ainsi Patrick de Villepin nous fait ainsi découvrir son grand-père, François, premier artilleur français à rentrer dans Metz en 1918, fidèle au serment fait à 11 ans seulement à son père mourant : "François, tant que Metz ne sera pas libérée, tant que notre petite patrie ne sera pas redevenue française, tu te réveilleras tous les jours à cinq heures et tu te laveras à l'eau froide. Mon fils, n'oublie jamais : tu es Lorrain. Un jour, il te faudra te battre pour que la Lorraine revienne à la France."
Gérard Saleron, prix des Conseils départementaux de Lorraine pour La phalange du saint, nous revient Paris, la rebelle, un nouveau roman historique, cette fois plongé au cœur de la Commune de Paris en 1871, un des événements les plus étranges que l'on puisse rencontrer dans la vie d'un peuple, un fait unique dans l'histoire : à la guerre étrangère succède la guerre civile et, par un entêtement criminel, le conflit dégénère entre Paris et Versailles en combats sanglants.
Christian Hermann nous offre 52 petites histoires authentiques, surprenantes, étranges, incroyables sur la Lorraine du temps jadis, où s'exprime avec la verve du conteur le plaisir de faire découvrir tous ces faits divers puis à les faire revivre à travers de courts récits. Que ces "surprises historiques"… à la façon d'agréables friandises vous fournissent le sucré de l'amusement, saupoudré du parfum de l'étonnement.
Enfin, l'actualité du centenaire du retour de la Lorraine mosellane à la France nous conduit à redécouvrir La Mutte sonnera, prix Montyon 1920 de l'Académie française, "croquis de guerre" du capitaine Pierre Roland-Marcel alors qu'il était affecté dans diverses divisions d'infanterie sur le front, avant de travailler pendant un an à réinstaller l'administration française en Moselle.

Des véritables remèdes toniques et stimulants !

Sébastien Wagner

L'édito de septembre 2018


Septembre est traditionnellement le mois de la rentrée scolaire pour les enfants et de la reprise du travail pour leurs parents. C'est aussi le mois de la cueillette des fruits enfin mûrs et des vendanges. Ce qui se traduit aux Paraiges par une rentrée littéraire soutenue qui verra éclore ses plus beaux atours pour les fêtes de Noël.
Et quel plus bel écrin peut-on espérer pour présenter les titres de notre maison que la place de la Carrière à Nancy qui accueille le plus grand salon du livre de province. Cette année, le Livre sur la Place à Nancy fête ses quarante bougies ! Et nous sommes heureux d'être à nouveau associés à ce rendez-vous incontournable de la rentrée littéraire française…
Une quinzaine d'auteurs seront présents sur le stand des Paraiges pour vous rencontrer, échanger… et dédicacer leurs ouvrages.
Patrick de Villepin nous fait ainsi découvrir son grand-père, François, premier artilleur français à rentrer dans Metz en 1918, fidèle au serment fait à 11 ans seulement à son père mourant : "François, tant que Metz ne sera pas libérée, tant que notre petite patrie ne sera pas redevenue française, tu te réveilleras tous les jours à cinq heures et tu te laveras à l'eau froide. Mon fils, n'oublie jamais : tu es Lorrain. Un jour, il te faudra te battre pour que la Lorraine revienne à la France."
Une actualité ternie par le décès d'un homme bon, Jacques Didier, spécialiste de la lutherie et de la Grande Guerre en Lorraine annexée, et auteur aux Paraiges de deux ouvrages de référence.

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner

L'édito de juillet 2018


Période de l'année où l'activité solaire est la plus forte et la lumière profuse, l'été contrait toute âme au bonheur, selon la belle formule d'André Gide. Le temps retrouvé en famille, loin de l'agitation du monde, cette saison est source de ressourcement. Le livre reste incontournable pour s'évader, quel que soit le lieu où l'on se trouve.
Le catalogue des Paraiges est un bel outil pour ne pas bronzer idiot. Parmi les cent soixante-quinze titres publiés se trouvent forcément les livres qui vous attendent pour combler ces beaux et longs jours. Histoire, patrimoine, littérature, tous les goûts sont dans la nature !
N'hésitez pas à nous questionner via l'adresse contact@editions-des-paraiges.eu dans le choix de vos lectures ou celui d'un cadeau pour un proche. Votre éditeur est aussi un ami et un conseiller. Tous les titres publiés aux Paraiges le sont après sélection et pour leur qualité littéraire.
Alors profitez de l'été pour prendre soin de vous !

Sébastien Wagner

L'édito de juin 2018


Mai, le joli mai, est une période féconde et apporte comme chaque année son renouvellement et donc son lot de nouveautés.
Mois de l'été, juin est promesse de soleil, de beaux et longs jours, de détente et de germination. Pour les Paraiges, c'est aussi le mois des dernières parutions avant les vacances, couronné par le salon de Boulay, traditionnel et excellent rendez-vous du livre en Lorraine.
Prix Coup de Cœur Regard l'an passé pour son premier ouvrage L'or du bouilleur de cru, Pascal Wuttke nous revient avec Le chemin du Druide, à la même veine initiatique qui nous invite à marcher à sa suite.
Docteur en histoire et auteur de travaux universitaires sur le monde rural des environs de Thionville à la veille de la Révolution, Jean Kieffer s'est associé à l'avocat honoraire Jean-Philippe Bertrand pour écrire Le crime de Chaudebourg, un roman historique situé en 1788 inspiré d'un fait réel qui s'est déroulé à la veille de la Révolution dans la campagne thionvilloise, et dont les archives judiciaires gardent la trace. Il éclaire les violences faites aux femmes, et leur quêtes difficiles et douloureuses pour faire reconnaître leurs droits à la liberté et à la dignité.
Dans son recueil Vivante, Fabienne Ramond compose avec les mots un univers de fiction nourri de bulles de vie, amplifiées, élargies, rêvées, révélées… De bonheurs quotidiens en épreuves ordinaires, elle propose un voyage adossé à la conscience du temps qui passe, dans des oasis éphémères issues de rencontres, de hasards, de méditations…
Pierre Brasme nous offre l'ouvrage tant attendu sur le centenaire du retour de la Moselle à la France, afin de décrypter cette période, comprise entre la fin de 1918 et celle de 1919, au cours de laquelle la population mosellane, après avoir cru à une délivrance joyeuse et sans ombre, a douté quelques mois durant des intentions de la République et des sentiments de la France.
Enfin, saluons Chris Grolleau qui vient d'obtenir le prix Naji Naaman de la créativité pour son recueil Etoiles !
Alors tous à Boulay les 23 et 24 juin !


Sébastien Wagner

L'édito de mai 2018


Mai, le joli mai, est une période féconde et apporte comme chaque année son renouvellement et donc son lot de nouveautés.
Maison d'édition résolument européenne, les Paraiges commémore la déclaration du 9 mai 1950 avec la publication d'un ouvrage inaugurant la collection Jeunesse : Le Père de l'Europe, de Margriet Krijtenburg et Arjen de Wit, illustré par Jean-François Mazet, ancre dans l'actualité la révolution pacifique prônée par Robert Schuman cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage cartonné est proposé en… six langues : français bien sûr, mais aussi allemand, anglais, espagnol, italien et néerlandais !
Message de paix écrit sur une terre marquée par les conflits, notamment la Première Guerre mondiale, dont nous vivons le centenaire. La publication des Souvenirs inédits de la Grande Guerre du général Berthelot, ancien gouverneur militaire de Metz, participe à cet élan. Après les Joffre, Foch, Castelnau, Gouraud, Mangin, Franchet d'Espèrey, Gallieni, Lyautey, Berthelot est l'un des officiers généraux les plus importants de cette immense tragédie, mais aussi de cette gigantesque aventure collective que constitua la Première Guerre mondiale.
Honneur à mai 2018 : SOUS LES PAVES, NOS CERVEAUX !

Sébastien Wagner


L'édito de avril 2018


Avril coïncide depuis plusieurs années maintenant avec le Livre à Metz, festival qui accueille dans cette édition une quinzaine d'auteurs des Paraiges ! Les visiteurs peuvent y découvrir presque toutes les nouveautés littéraires de la maison.
Steve Rosa, auteur incontournable de polar, nous revient avec L'énigme de la tarte au citron meringuée, nouvel opus de sa série consacrée à Delphine Keller, Messine patronne d'un restaurant de spécialités lorraines à Miami dont le cuistot se retrouve embarqué dans une affaire de meurtre.
Convaincu que les vieilles pierres peuvent parler pourvu qu'on sache leur prêter l'oreille, Kévin Gœuriot signe avec La déesse du Nonnenfels un roman pétri de simple philosophie. Une sorte de flânerie poétique dans les méandres de l'histoire lorraine, ainsi qu'un plaidoyer en faveur du patrimoine local.

Rendez-vous sous le chapiteau de la grande librairie de la place de la République à Metz !

Sébastien Wagner


L'édito de mars 2018


Si à l'époque romaine le mois de mars marquait le début de la période de la guerre, dans le monde de l'édition contemporaine le mois du renouveau annonçant le printemps est celui de l'ouverture du plus grand salon français, celui de Paris porte de Versailles qui accueille cette année les Paraiges pour la première fois sur le stand de la région Grand Est. Mais mars est aussi le mois de la journée de la femme… et du salon du livre féminin d'Hagondange où pas moins de huit femmes défendent les couleurs des Paraiges, dont Anne de Rancourt, en lice pour le prix de la ville avec Il faut rentrer maintenant. Deux nouveautés y sont présentées en avant-première : tout d'abord, Un si gentil garçon, de Jocelyne Barthel, qui inaugure ici une série policière autour d'une enquêtrice atypique, Lucette Vallerand, une petite grand-mère dynamique, sorte de cette Miss Marple lorraine ; ensuite, L'ange noir et le colophon de Mireille Poulain-Giorgi, qui brosse avec verve un portrait acide de ce petit monde qui gravite autour d'une figure bien mystérieuse : l'écrivain(e). Un monde attristé par le décès de Gérard Sins, auteur aux Paraiges de deux recueils de Glanes et moissons consacrés aux traditions lorraines.

Alors, bon printemps (littéraire) à tous !

Sébastien Wagner




L'édito de février 2018


Février est dérivé du verbe februare signifiant "purifier". Ce mois était considéré par les Romains comme un temps à risque pour la communauté par le passage entre la fin et le commencement de l'année. Il fallait donc un mois de purification universelle annuelle et de renouveau, période reprise sous le nom de carême par l'Église. Aujourd'hui, ce mois garde un climat propice au renoncement et à l'introspection, au discernement et à l'accession à l'essentiel. Et au retour à la lecture ! Œuvre à laquelle s'associent les Paraiges et leur catalogue de 165 titres disponibles (ou presque !).
Et pourquoi pas le petit dernier ? L'inconnu de Vienne, un récit qui est aussi une histoire vraie. Descendant d'une noble famille lorraine issue de la ville de Boulay, dont les fils avaient été dispersés à travers l'Europe à la suite de la Révolution française, Alexander von Villers sera révélé au public presque un siècle plus tard, en 1881, lorsque ses amis lui rendront un ultime hommage en publiant un an après sa mort les lettres qu'il leur avait écrites les dernières années de sa vie, les trouvant trop belles pour les laisser tomber dans l'oubli. Mais n'osant encore nommer l'être cher qu'ils venaient de perdre, et au regard de la discrétion dont ce dernier avait toujours fait preuve, ils le firent anonymement et intitulèrent ce recueil Briefe eines Unbekannten, Lettres d'un inconnu. Très vite, on s'arracha cette correspondance qui vit jusqu'au XXIe siècle de nombreuses rééditions. C'est dans le cadre de ses recherches sur Charles de Villers que Monique Bernard découvrit "l'inconnu de Vienne". C'est là que cette aventure commence...
Ouvrage en souscription jusqu'au 1er mars !

Alors, belle lecture à tous !

Sébastien Wagner




L'édito de janvier 2018


Dans la tradition occidentale, le mois de janvier reste marqué par les promesses et les bonnes résolutions. Les éditions des Paraiges sont bien évidemment concernées par cette tradition. Exigence, rigueur, bienveillance seront les maîtres mots de cette nouvelle année, valeurs que l'on retrouvait chez trois éditeurs grands découvreurs et protecteurs d'écrivains, décédés en ce mois de janvier.
Ces disparitions simultanées sont aussi l'occasion de s'interroger sur le métier de passeur de texte. Bernard de Fallois, malicieux et discret, Jean-Claude Lattès, dénicheur 'auteurs à succès, Paul Otchakovsky-Laurens, prêt à tous les dévouements pour aider et défendre les écrivains. P.O.L. Cet individu charmant était absolument sans concession. En revanche, il avait la réputation de ne pas faire retravailler les auteurs, ce dont se vantent les éditeurs habituellement. Libération lui avait posé la question en 2003, et il avait répondu ceci : "On n'imagine pas un marchand de tableaux dire à un peintre, tu me mets un peu plus de rouge ici ou un peu plus de vert. […] J'accepte ou je refuse un livre, et si j'ai le sentiment que quelque chose ne va pas, j'en fais part à l'auteur, qui corrige, ou pas. Un livre ressemble à un organisme vivant. Vous le relisez trois ans après, ce ne sont pas les mêmes passages que vous privilégiez, l'économie de votre lecture a été modifiée, alors il faut être prudent. Je suis un passeur, c'est tout."
Associons à cet hommage la disparition de François Jager, auteur aux Paraiges de Jeunes au combat, recueil de textes de jeunes combattants de la Grande Guerre, pour le centenaire de laquelle il a oeuvré jusqu'à son dernier souffle.

Belle année à tous !

Sébastien Wagner






L'édito de décembre 2017


Alors que le mois dernier Les élixirs messins de Steve Rosa ont succédé à La phalange du saint de Gérard Saleron pour le prix roman des conseils départementaux de Lorraine, ce mois-ci voit la biographie du général Bertier de Sauvigny (du château de La Grange à Manom) de Stéphane Einrick suivre l'Histoire de l'hôpital Sainte-Blandine de Gérard Léonard pour le prix Herpin de l'Académie nationale de Metz, prix doté depuis 1871 ! Monique Bernard, elle aussi, a été récompensée par la docte compagnie pour le prix littérature pour sa biographie de Charles de Villers, pionnier du dialogue franco-allemand !
Cette riche année éditoriale - trente-deux titres ! - s'achèvent sur deux ouvrages historiques. Ouvrage dirigé par Laurent Jalabert, déjà auteur d'un remarqué Charles V de Lorraine en septembre, Les ducs de Lorraine, biographies plurielles de René II à Stanislas réunit les professeurs d'histoire moderne de l'Université de Lorraine. L'ouvrage a pour volonté de répondre d'offrir au lecteur une vision de l'histoire ducale où les individus constituent des acteurs d'importance, et en donner une autre lecture, davantage politique, pour mieux appréhender l'histoire de l'État ducal, de son existence en regard de la France, mais aussi son positionnement envers l'Empire et les Habsbourg. L'affaire de Saverne, dirigée par Jean-Noël Grandhomme et Pierre Vonau, revient sur un événement précurseur de la Grande Guerre, quand une petite ville d'Alsace-Lorraine devint le centre du monde (novembre 1913 - janvier 1914) parce qu'un officier prussien avait insulté des recrues alsaco-lorraines.

Belle fête de la Nativité !

Sébastien Wagner





L'édito de novembre 2017


L'an passé, le prix Erckmann-Chatrian, surnommé le "Goncourt lorrain", avait récompensé le centième titre du catalogue, Un chouan lorrain, de Michel Louyot. Cette reconnaissance célébrait le talent littéraire de Michel Louyot, "Lorrain de l'extérieur", mais aussi la qualité du travail réalisé par les Paraiges. Cette année, Danièle Vogler, avec Et je tuerai le père, a échoué de peu, au cinquième de tour de scrutin, pour lui succéder !
La saison des prix littéraires a souri en revanche à Ugo Schimizzi et Steve Rosa, tous deux lauréats des prix littéraires des conseils départementaux de Lorraine, respectivement dans les catégories "beau livre" et "roman" pour Lorraine. De Lumière et d'acier et Les élixirs messins. Steve Rosa succède ainsi à un autre Paraige, Gérard Saleron, sacré en 2016.
S'ajoutent à ces prix ceux obtenus par Pascal Wuttke pour L'or du bouilleur de cru (prix Regard) et à recevoir pour Stéphane Einrick et sa biographie du général Bertier de Sauvigny et Monique Bernard pour celle de Charles de Villers.
Novembre est bien sûr le mois du salon du livre d'histoire de Woippy. Cette année encore, les Paraiges y présentent une vingtaine d'auteurs et y font découvrir les dernières nouveautés : un livre événement, Metz 1940-1950. De la tourmente au renouveau, de Christian Fauvel, un livre de mémoire, Talange baby-boom 1945-1975 de Jean-Claude Jacoby, ainsi que Le baiser d'Armadilli, nouveau roman de Pierre Brasme, un des fondateurs de ce salon.

Alors, tous à Woippy !

Sébastien Wagner





L'édito d'octobre 2017


Bien qu'ayant été absorbée contrainte et forcée dans le grand tout nommé Grand Est (à la genèse expliquée par Jean-Marie Says dans son livre Grand Est. Histoire d'une fusion), la Lorraine possède toujours le plus "La lecture agrandit l'âme" selon Voltaire. Le philosophe, pas le fauteuil, quoique les deux ne soient pas incompatibles. Et comme l'automne est la saison de la lecture, les Paraiges vous accompagnent dans une activité qui, si pratiquée quotidiennement, vous permet de vivre plus longtemps.
Pierre Vendel publie son deuxième roman, L'inconnue de la rue du Lancieu, dans lequel un enseignant est embarqué dans des mondes parallèles, victime de l'effet papillon… à cause d'un tas de fumier un peu trop odorant, trônant sur un usoir lorrain en limite de propriété avant la Deuxième Guerre mondiale…
La Lorraine, terre de conflit, est aussi le cadre du récit de Jean-Marie Pesch, 1944. Un môme dans la tourmente, dans lequel l'auteur raconte une sorte de "guerre à l'envers" qu'il vécut, âgé de six ans. Pour lui, le Débarquement coïncida avec l'annonce du retour imminent de son père prisonnier de guerre en Allemagne depuis quatre années et qu'il ne connaît que par des photographies. Dans ce récit authentique, l'auteur nous fait partager son impatience croissante durant douze longs mois, ponctués d'événements extraordinaires : la déroute allemande, les bombardements, la Libération, les Américains qui, arrivés en trois mois en Lorraine, en mettront encore trois à libérer Metz, la ville-forteresse… Et, en filigrane, l'attente insoutenable du retour du père jusqu'en… juin 1945 !

Bel automne enraciné !

Sébastien Wagner






L'édito de septembre 2017


Bien qu'ayant été absorbée contrainte et forcée dans le grand tout nommé Grand Est (à la genèse expliquée par Jean-Marie Says dans son livre Grand Est. Histoire d'une fusion), la Lorraine possède toujours le plus beau salon de province : Le Livre sur la Place à Nancy, rendez-vous de la rentrée littéraire française… et lotharingienne. Encore une fois présents place de la Carrière, les Paraiges y présentent sur leur stand dédié les sorties de l'année et bien sûr les nouveautés dont deux titres destinés au public de la capitale ducale.
Tout d'abord, la copieuse biographie de Laurent Jalabert consacrée au duc Charles V de Lorraine (1643-1690), le duc " sans duchés ", resté dans l'ombre de celui de son oncle, Charles IV, et de son fils Léopold. Pourtant, celui qui a été surnommé " le bouclier de la religion ", à la suite de la victoire contre les Infidèles à Vienne (1683), constitue un moment important de l'histoire des duchés lorrains et du maintien de leur indépendance.
Après Toul, la petite évêchoise, Jean-Paul Aubé nous offre avec Toul la bourgeoise (1789-1848) une analyse de la société touloise tout entière après la Révolution. Qu'en est-il, à l'échelle d'une petite ville loin de Paris, de cette recomposition des patrimoines qui touche tous les groupes sociaux ? La Révolution a-t-elle finalement beaucoup changé la société touloise ?
Fils d'un passeur disparu en déportation, Michel F. Henry aborde les Passeurs au pays des deux Sarres (1940-1944), dans ces vallées situées sur la frontière entre l'Alsace-Lorraine annexée au Reich et les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges en France occupée, qui ont vu passer des milliers de personnes évadées des camps de prisonniers ou fuyant le régime nazi.
La rentrée est enfin l'occasion de retrouver le troisième volet des enquêtes du commissaire Coudrelier créé par Raoul Nèje, Les foudres de Némésis qui, après Aveux mortuaires et Mémoires vives pour lettres mortes, découvre ici que chaque protagoniste des affaires qu'il traite possède sa propre vérité, qui justifie toutes exaction et dissimulation. Cette fois encore, le commissaire est confronté à son passé mystérieux et doit compter sur ses proches pour aboutir. C'est loin de Metz et de la Lorraine, dans une région exotique et dangereuse, qu'il obtiendra des réponses à ses questionnements.

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner





L'édito de juillet 2017


Le Nouvel An est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère, sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er janvier (jour de Janus, dieu païen des portes et des commencements, voir notre avant-propos à L'été est censé être une période de pause, de ressourcement, voire de coupure. Cette période est donc salutaire et nécessaire afin d'éviter routine et médiocrité. C'est ainsi l'occasion - peut-être - de se (re)mettre à lire.
"Chaque lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même" note Daniel Pennac en connaissance de cause.
Le catalogue des Paraiges est là pour vous aider dans ce sauvetage. Parmi plus de cent cinquante titres, dans les genres les plus variés, vous ne pourrez que trouver votre bonheur. Vous cherchez un roman, un polar, un roman historique, de la poésie ? Vous désirez vous plonger dans des ouvrages d'histoire ? Vous voulez offrir un beau livre ?
N'hésitez pas à nous questionner via l'adresse contact@editions-des-paraiges.eu dans le choix de vos lectures ou celui d'un cadeau pour un proche. Votre éditeur est aussi un ami et un conseiller. Tous les titres publiés aux Paraiges le sont après sélection et pour leur qualité littéraire.
Alors profitez de l'été pour épanouir votre vie intérieure !

Sébastien Wagner






L'édito de mai 2017


Le Nouvel An est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère, sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er janvier (jour de Janus, dieu païen des portes et des commencements, voir notre avant-propos à Aux lendemains d'un Livre à Metz riche en rencontres, le mois de mai s'annonce lui aussi chargé en émotion. Outre un novice président de la République, le mois de Marie apporte encore des nouveautés.
Jérémy Aldrin, conseiller municipal d'opposition, trace dans Une certaine idée de Metz le lien entre histoire et présent, et s'interroge sur la situation de Metz, ouvrant ainsi un vaste débat en vue des élections municipales de 2020.
Le docteur Gérard Léonard, primé par l'Académie nationale de Metz pour son histoire de l'hôpital Sainte-Blandine, récidive avec un essai Médecins et malades en recherche…, ouvrage dans lequel il s'est penché sur le vécu de sa confrontation avec le cancer dans la relation malade-médecin.
Décidément, les femmes sont à l'honneur en 2017 aux Paraiges avec un cinquième roman de l'année, Les dessous des femmes, signé par Mireille Poulain-Giorgi, qui relate, sous fond de mai 68, le destin de huit femmes reliées par une même banale histoire dramatique qui trouvera son épilogue dans un huis-clos intimiste.
Dans son style inimitable, à la fois haché et frontalement direct, plein d'énergie, d'une syntaxe et d'une respiration unique, Alfred Eibel a bel et bien raconté Dans la rue avec Jean-Pierre Martinet ce qui, à l'avenir, constituera le porte-clés de compréhension de l'œuvre de Martinet.
Enfin, plus grand cimetière américain de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Avold sort enfin de l'oubli grâce au livre de Pascal Flaus, témoignage de reconnaissance de Société d'histoire du Pays naborien, de l'auteur et de la ville de Saint-Avold envers tous ces jeunes hommes qui se sont sacrifiés pour la défense de nos libertés.

Sébastien Wagner





L'édito d'avril 2017


Le Nouvel An est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère, sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er janvier (jour de Janus, dieu païen des portes et des commencements, voir notre avant-propos à Le printemps est la saison du renouveau, il est aussi celui des nouveautés littéraires aux Paraiges présentées au Livre à Metz. Cette année encore, de nombreux auteurs - une quinzaine - présenteront leurs œuvres à un public éclairé. Sous le chapiteau de la place de la République, pas moins de dix nouveaux titres paraissent pour l'occasion, même si elles n'ont pas toutes été sélectionnées !
La littérature est bien sûr à l'honneur : récits (Le fantôme de Charlemagne d'Armand Bemer, Entre deux patries de Jean-François Thull), polar (Les élixirs messins, de Steve Rosa, une enquête autour de la maladie de Louis XV à Metz en 1744), roman (Jeanne de Janine Olmi), nouvelles (L'or du bouilleur de cru de Pascal Wuttke).
Cette actualité riche et variée qui démontre la vitalité des Paraiges et des auteurs dits locaux.

Rendez-vous sous le chapiteau de la grande librairie de la place de la République à Metz !

Sébastien Wagner






L'édito de janvier 2017


Le Nouvel An est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère, sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er janvier (jour de Janus, dieu païen des portes et des commencements, voir notre avant-propos à Metz. Les portes d'antan de Philippe Bernard-Michel) serait le Jour de l'An. Le mois de janvier doit donc son nom à Janus, qui avait deux visages : l'un vers l'avant, l'autre vers l'arrière.
C'est ainsi l'occasion pour les Paraiges de faire le bilan de l'année écoulée et de se projeter.
2016 fut marquée en février par la célébration des cinq ans d'existence et du centième titre de la maison d'édition. Cette belle fête, qui a réuni élus, auteurs et amis des Paraiges, a démontré le dynamisme et l'aura d'une entreprise sur laquelle un édile "n'aurait pas misé un kopeck". Année riche en publications - dites "trente-trois !" - elle fut aussi celle de la reconnaissance, par l'obtention de trois prix littéraires, dont le prestigieux Erckmann-Chatrian, le "Goncourt lorrain".
2017 s'annonce d'ores et déjà chargée. La littérature sera notamment à l'honneur au premier semestre, avec une pléiade d'auteurs féminins, sans pour autant négliger le patrimoine, l'histoire et même l'archéologie !

Alors, belle année à tous !

Sébastien Wagner






L'édito de décembre 2016


Après le prix Erckmann-Chatrian, surnommé le "Goncourt lorrain", attribué au centième titre du catalogue, Un chouan lorrain, de Michel Louyot, et le Prix littéraire des Conseils départementaux de Lorraine, récompensant un autre titre, La phalange du saint, roman historique de Gérard Saleron autour de la relique de Saint-Nicolas-de-Port, les Paraiges finissent fort l'année 2016. En effet, l'Histoire de l'hôpital Sainte-Blandine de Metz écrit par Gérard Léonard en collaboration avec la congrégation du Ban-Saint-Martin est désormais titulaire du prix Herpin de l'Académie nationale de Metz, prix doté depuis 1871 !
Un dernier titre vient de paraître dans l'espoir de se trouver - parmi d'autres des Paraiges ? - aux pieds des sapins de la Lorraine francique. Jean-Louis Kieffer, grand défenseur du platt, publie Les sobriquets du Pays de Nied, ouvrage illustré par le facétieux Pascal Napolitano. Les "blasons populaires" de villages sont rarement innocents et correspondent toujours à une réalité géographique, historique, linguistique qui quelquefois a des racines très lointaines. Que ce petit livre qui est un clin d'œil à l'histoire locale en garde le souvenir et pourquoi pas le réactive…

Belle fête de la Nativité !

Sébastien Wagner






L'édito de novembre 2016


L'année 2016 avait commencé sous le signe de la maturité pour les Éditions des Paraiges. En février avaient été célébrées les cinq années d'existence de la maison d'édition et à cette occasion avait été présenté le centième titre du catalogue, Un chouan lorrain, de Michel Louyot. Cet ouvrage vient de recevoir le prix Erckmann-Chatrian, surnommé le "Goncourt lorrain", graal pour tout éditeur local. Ce prix récompense évidemment le talent littéraire de Michel Louyot, "Lorrain de l'extérieur", mais il est aussi la récompense de la qualité du travail réalisé par les Paraiges.
L'année 2016 s'achève donc comme celle de la confirmation. En effet, un autre prix, le Prix littéraire des Conseils départementaux de Lorraine, est attribué à un autre titre, La phalange du saint, roman historique de Gérard Saleron autour de la relique de Saint-Nicolas-de-Port.
Novembre est synonyme aussi de salon du livre historique de Woippy. Cette année encore, les Paraiges y présentent une vingtaine d'auteurs et y font découvrir les dernières nouveautés, notamment historiques : un livre événement, Metz une ville dans la guerre 1914-1918, de Pierre Brasme, la biographie du Général Bertier de Sauvigny (1770-1848). Un royaliste au temps des révolutions, de Stéphane Einrick, et Août 1914. Les déportés d'Avricourt, présenté par Jean-Louis Spieser, qui revient sur les otages arrêtés par les troupes françaises et déportés. Le patrimoine n'est pas en reste avec L'année lorraine. Une petite histoire des fêtes, coutumes et traditions populaires en Lorraine de Kévin Gœuriot, et le deuxième volume de Glanes et moissons. Pages de vie et de nature de Gérard Sins. Enfin, actualité politique oblige, Fin de partis, qui s'intéresse sur ce que reste des partis politiques. Ce livre de Claude Bellei est un petit bonbon acidulé qui se déguste avec gourmandise.

Sébastien Wagner





L'édito de septembre 2016


Si les Grecs célébraient les petits mystères et, tous les cinq ans, les grands mystères d'Eleusis à l'équinoxe d'automne, Nancy célèbre à cette date (ou presque) le livre sur la place... de la Carrière. Depuis trois années désormais, les Paraiges y dévoilent sur un stand dédié leurs sorties de l'année et bien sûr leurs nouveautés de la rentrée, cinq nouveaux titres qui illustrent l'esprit de la maison.
Deuxième volet des enquêtes du commissaire Coudrelier après Aveux mortuaires, Mémoires vives pour lettres mortes de Raoul Nèje nous conduit à travers les rues de Metz dans les méandres de l'histoire torturée de notre région.
Le chemin de la vérité est parfois bordé d'illusions et de fausses certitudes. Ainsi, il n'est pas plus trompeur que celui qui croit détenir une vérité, même partielle… La vérité tue, premier roman aux Paraiges de Pierre Vendel, raconte une histoire profondément humaine dans laquelle chacun peut reconnaître une part de ses propres histoires de vie, de famille, de silences, de blessures intimes, affectives, au-delà des circonstances particulières de la dernière guerre.
Le crève-cœur de la dame de Neuville, roman historique de Claude Veillet, est inspiré des quinze dernières années de la vie de "l'amazone chrétienne", madame de Saint-Baslemont, Jeanne d'Arc de la guerre de Trente Ans, dont le destin reste toujours mal connu du grand public.
La réforme territoriale a réuni les anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine dans un ensemble appelé Grand Est. Jean-Marie Says rappelle la longue et riche histoire de ces territoires pour mieux comprendre leur évolution administrative et propose une compréhension citoyenne de l'enjeu que représente le nouveau pouvoir régional.
La Lorraine ne saurait se résumer à son histoire. Ses paysages, pour ceux qui prennent le temps de parcourir ses routes et ses champs, laissent entrevoir des beautés époustouflantes durant les quatre saisons de l'année. Lorraine de lumière et d'acier d'Ugo Schimizzi magnifie cette terre qui s'est forgée dans le travail et l'abnégation.

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner





L'édito de juillet 2016

24/11/2014
Aux lendemains du salon de Boulay, qui a su résister aux intempéries et aux sirènes dénoncées par Allez vous faire foot !, œuvre du Club des Ronchons (saluée par les médias nationaux : Figaro, Valeurs actuelles, RTL…), le mois de juillet ouvre une période propice aux soins du corps et de l'esprit. Pour certains, c'est ainsi l'occasion de se (re)mettre à bouquiner. Les Éditions des Paraiges les accompagnent dans le choix difficile des livres à emporter dans sa valise.
Pour cela, le département littérature a été subdivisé en plusieurs collections, afin d'aider lecteurs et professionnels à mieux appréhender la richesse et la diversité des publications.
"Lignage" accueille des textes aux qualités littéraires universelles et à la finalité esthétique par essence subjectivité d'une société en révolution permanente. Catharsis, theatrum mundi, la littérature double la vie, comme la vie double la littérature. La collection "Entre-midi" accueille des récits, qui constituent à la fois une géographie sentimentale et un album de famille évoquant de manière impressionniste un monde de sensations, de goûts et d'odeurs, un univers singulier suspendu entre mémoire et imaginaire, souvenirs et émotions. La collection "Autres sels" accueille des textes déjantés, hors normes, excentriques. Leur caractère loufoque apporte un éclairage dangereusement tortueux et corrosif de la réalité. Âmes sensibles s'abstenir ! La collection "Imperium" accueille des romans historiques qui ont pour cadre l'espace lorrain, quel que soit la période. La collection "Saillies" accueille des recueils de nouvelles, genre méconnu en France mais véritable exercice de style. Enfin, Étoiles de Chris Grolleau-Braibant inaugure la collection poésie.
Alors plus d'excuses dans le choix de vos lectures estivales !

Sébastien Wagner




L'édito de juin 2016

24/11/2014
Annoncée à l'occasion des cinq ans des Paraiges, la collaboration avec Bernard Giovanangeli Éditeur, spécialisé en histoire militaire, se concrétisent avec la parution de le livre de Jean-François Lecaillon : Les peintres français et la guerre de 1870, qui complètent les ouvrages consacrés à cette guerre injustement oubliée de Stéphane Przybylski, Atlas de la guerre 1870-1871 et Jean-Claude Jacoby, 1870. La guerre en Moselle.
Ce mois de juin est celui des dernières nouveautés avant l'été, nouveautés qui seront en vedette au salon du livre du Pays boulageois. Le pays de Nied y sera bien évidemment à l'honneur avec Rommelein, le troisième volet des aventures des petits "bubis". Le collectif Plumes de Nied y dévoilera son recueil Jeanne, Maud et les autres. En outre, l'écrivain boulageois Charles de Villers (1765-1815) va disposer enfin de sa première biographie, due à la plume experte de Monique Bernard, auteur d'une thèse sur le Français le mieux informé sur ce qui s'écrivait et se discutait de l'autre côté du Rhin, dans les domaines de la littérature, de l'histoire, de la philosophie ou des sciences. Enfin, signalons L'instinct du jeu sans atout, premier roman de Jean-Louis Moretti, sur fonds de crises industrielles et identitaires en Lorraine.
De quoi émoustiller les neurones avant l'arrivée du soleil !

Sébastien Wagner



L'édito de mai 2016

24/11/2014
Dans la lancée du salon du livre de Metz, les Paraiges continuent à étoffer leur catalogue !
La collection "Terre d'entre deux", consacrées aux récits de ce territoire d'Alsace-Lorraine à l'histoire singulière et attachante, accueillent trois nouveaux ouvrages : L'impossible retour de Tambov de Michel F. Henry, au titre si évocateur, Le sol dérobé de Marcel de Hody, souvenirs d'un Lorrain qui rappelle les soubresauts d'un siècle chaotique de 1895 à 1950 et Le cœur de la Lorraine de Marie-Louise Kontzler, journal d'une Mosellane au cours de la Seconde Guerre mondiale, qui éclaire d'une manière précieuse le quotidien du Westmark.
Actualité oblige, Allez vous faire foot !, œuvre collective du club des Ronchons (Jean Tulard, Jean-Jacques Peroni, Alain Paucard, Philippe Saint Robert…) débarque pour vous faire oublier l'Euro de foot qui débute prochainement !
Malheureusement, comme le mois dernier, je dois déplorer la perte inattendue d'un ami et complice des Paraiges, le professeur François Roth, qui avait préfacé la réédition de Colette Baudoche et l'ouvrage de Jean-Paul Aubé consacré à Toul à la veille de la Révolution. Nous mènerons à terme les deux projets hautement symbolique que nous préparions. Requiescant in pace !

Sébastien Wagner



L'édito d'avril 2016

24/11/2014
Depuis quelques années, avril rime avec salon du livre de Metz. Cette année, plus de vingt auteurs des Paraiges - répartis chez six libraires - présenteront leurs nouveautés à un public captif. Sous le chapiteau de la place de la République, pas moins de dix nouveaux titres paraissent pour l'occasion !
La littérature est bien sûr à l'honneur : récits (Les Roses ont menti de Raymond Iss, Ecco la donna de Mireille Poulain-Giorgi, Le Temps des mirabelles de Kévin Goeuriot), polar (La cuisine de l'enfer, de Steve Rosa, quatrième volet des aventures de Delphine Keller), roman (L'accent de mon père de Jacques Gandebeuf, Olla-podrida de Michel Kessler), nouvelles (Résidence Beau-Rivage de Pierre Stolze), mais aussi histoire (Jeunes au combat 1914-1918 de François Jager et patrimoine (Les vitraux de Roger Bissière. Cathédrale de Metz, de Christian Schmitt).
Cette actualité riche et vivifiante est endeuillée par la disparition d'Algos Nostou, auteur du savoureux Papyrus du Pope, paru l'an passé. Nous n'oublierons pas cet esprit brillant et encyclopédique.

Rendez-vous sous le chapiteau de la grande librairie de la place de la République à Metz !

Sébastien Wagner



L'édito de mars 2016

24/11/2014
Discours prononcé à l'occasion des cinq ans des Editions des Paraiges, le 27 février 2016, château de Courcelles, Montigny-lès-Metz

Je tiens à remercier M. Jean-Luc Bohl, maire de Montigny-lès-Metz, président de Metz Métropole, conseiller régional de cet espace allant de Paris au Rhin et qui se cherche un nom, Jean-Luc Bohl qui nous accueille ici chez lui, dans ce lieu prestigieux qu'il a contribué à sauver et à mettre en valeur : le château de Courcelles, qui illustre bien le pont entre histoire et patrimoine comme vecteur de cohésion et de développement. Je rappelle au passage qu'il a préfacé l'un des premiers ouvrages paru aux Éditions des Paraiges. Je remercie les nombreux élus qui me font l'amitié d'être présent ici ce soir :
  • Mme le député européen du Grand-Est, Nathalie Griesbeck ;
  • Mme le député de la Moselle, Marie-Jo Zimmermann ;
  • M. le maire de Metz et conseiller départemental, Dominique Gros, que je remercie pour les mots adressés à ma maison d'édition ;
  • M. le maire de Briey, Guy Vattier, auteur du très spirituel Politiquement incorrect que j'ai eu le bonheur de publier ;
  • Mme la vice-présidente du Conseil départemental de la Moselle et conseillère municipale de Metz, Nathalie Colin-Oesterlé ;
  • Mmes Martine Nicolas et Christine Singer, conseillères municipales à Metz ; MM. Jérémy Aldrin et Emmanuel Lebeau, conseillers municipaux à Metz.
  • M. Laurent Polo, conseiller municipal de Montigny-lès-Metz.
  • J'excuse M. le sénateur-maire de Woippy, François Grosdidier.
  • Enfin, son excellence Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz.

Je salue mes fidèles amis du comité des Paraiges, un cercle de réflexion apolitique constitués de Messines et de Messins amoureux de leur ville, de son histoire, de son patrimoine et de son identité, et dont la prospective est le cheval de bataille. Bien que peu écoutés malgré leurs nombreuses propositions écologues et désintéressées, ils ont contribué à rééditer et à compléter l'ouvrage fondateur de l'écologie urbaine en France : Qualité de la vie et centre-ville, rédigé par Roger Klaine. Dans sa préface, Jean-Marie Pelt - qui nous a quitté la veille de Noël - y exprima sa "profonde admiration pour le travail de Roger Klaine dont l'œuvre doit continuer à nous inspirer car cette magistrale "leçon d'urbanisme" concerne tous les urbains amoureux de leur ville". Selon lui, cet ouvrage devait être le bréviaire de tout conseiller municipal ! Trois autres ouvrages ont eu l'honneur de sa préface : À l'encre de la Moselle, d'Armand Bemer, qui chantait son pays natal et qui reçut le prix Victor-Hugo ; La colline de Bellecroix, d'Émile-Pierre Guéneau, évoquant des questions de requalification urbaine ; et le dernier, C'était Saint-André (1956-2013), de Pierre Bronn, dont la présentation officielle eut lieu à l'hôpital Robert-Schuman, le jour même de l'hospitalisation de Jean-Marie Pelt.

Il me faut bien évidemment remercier tous les auteurs présents (et ils sont nombreux ! Je complimente d'autant plus mes auteurs féminins qui reviennent à l'instant du salon du livre d'Hagondange !) et aussi ceux qui, malheureusement, n'ont pu être des nôtres. Sans auteurs, point de maison d'édition ! Je les félicite de leur confiance, leur amitié, leur opiniâtreté et… leur patience ! En effet, obtenir au téléphone le directeur des Éditions des Paraiges relève très souvent de la gageure…

Pour certains, le problème est résolu, ceux qui nous ont quittés et dont je salue particulièrement la mémoire. Deux d'entre eux ont connu dans leur chair l'histoire tragique du XXe siècle mosellan : André Tiné, résistant woippycien qui vécut l'horreur concentrationnaire et qui est décédé en 2012 avant l'achèvement du récit de son témoignage, et André Sondag, mort peu avant Noël dernier, qui a tant fait pour le fort de Queuleu ? et qu'il reste tout à y faire ! ? mais qui a laissé aux générations actuelles et futures un témoignage lumineux et simple sur la destinée d'un Messin de 20 ans pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et qui ne regagna ses foyers qu'en juillet 1945 après un tour d'Europe dont il se serait passé… En juin dernier, il avait eu la joie de remettre aux lauréats du concours de la Résistance son récit Avant que l'aube ne renaisse qui rappelle avec Malraux que la vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut la vie.
Je pense aussi à Frédéric Niedzielski, esprit brillant et fantasque, mort en novembre 2013, et dont les digressions géniales me manquent. Ses chroniques intitulées Temps de paroles restent un concentré d'intelligence brute. Enfin, Jean-Louis Jolin, disparu en juin dernier, deux jours après notre dernière rencontre, talentueux architecte, concepteur notamment de plus de 600 ponts et amoureux de sa ville d'adoption qu'il a marqué de son art (je pense au musée de La Cour d'Or dont le directeur, Philippe Brunella, me fait l'amitié de sa présence, à la Nouvelle-Rue, au port Saint-Marcel ou à l'Agence de l'eau de Rozérieulles qui doit rappeler des souvenirs à Dominique Gros).

Je salue également tous ceux ? anonymes et dans l'ombre ? qui permettent la réalisation des livres. Car il ne faut pas oublier qu'entre la réception d'un tapuscrit ? mot barbare désignant la forme actuelle des œuvres qui ne sont plus manuscrites ? et sa publication, de nombreuses fées interviennent : relecteurs, correcteurs, maquettistes, imprimeurs, mais aussi dessinateurs, illustrateurs, photographes, infographes, cartographes… Tous, par leur professionnalisme, contribuent, à leur manière, à la réalisation des ouvrages et à leur réussite !

Je remercie enfin tous ceux, ici présents ou qui par des messages chaleureux, ? je pense aux amis messins de naissance ou d'adoption, qui illustre l'amitié vertueuse, la seule qui soit véritable, puisqu'elle tient l'ami non pour un objet de satisfaction personnelle, mais pour une fin en soi comme l'a défini Aristote ? enfin tous ceux qui suivent et apprécient la démarche originale de cette maison d'édition, qui se veut au service d'une terre singulière à l'histoire complexe.

"Comment et pourquoi devient-on éditeur ?" Cette question est sans doute celle que l'on me pose le plus. Dans mon cas, c'est la conjonction de l'amour du livre, de celle de l'histoire et de ma passion pour ma ville de Metz. C'est aussi le fruit de rencontres décisives. J'en citerai trois :
  • la première, celle d'un professeur de français au collège, Daniel Farinotti, qui me fait la joie et l'amitié de sa présence ce soir. Pédagogue-né, il a transmis sa passion des lettres à tant de générations d'élèves (dont certains sont dans cette salle) et m'a donné l'envie de lire par moi-même et de choisir mes lectures ;
  • la deuxième, celle d'un groupe d'étudiants de feu l'université de Metz - de lettres, histoire et droit, dont certains sont ici ce soir - qui s'est initié aux "réfractaires" (selon la belle formule de Bruno de Cessole), ces maîtres littéraires et intellectuels français du XXe siècle, ceux qui n'étaient pas " au programme " ? les Antonin Artaud, les Denis de Rougemont, les Henry de Jouvenel, les Giono, Chardonne, Montherlant, Vincenot et autres André Suarès ! ? et qui ont ouvert nos esprits aux "éveilleurs", permettant de savoir Que lire ? ; à notre tour, nous avons tenté et tentons toujours ("Quelle allitération en "t" !" pense Daniel Farinotti) d'être des éveilleurs de l'histoire complexe et torturée de notre terre d'entre-deux ;
  • la troisième enfin, celle d'un maître, Hervé Coutau-Bégarie, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études et professeur à l'École de Guerre, à qui je rends un hommage ému. Trop tôt disparu, au savoir encyclopédique et à la capacité de travail herculéenne ("rythme de lecture d'environ 100 pages de l'heure, même en lisant Raymond Aron" !), aux fortes qualités humaines (humilité, confiance, fidélité, attention, bonté, générosité) et pour qui une journée " sans noircir du papier " était irrémédiablement perdu. Ce modèle d'esprit prospectif savait non seulement donner du sens à l'action, mais aussi l'organiser et l'orienter. Maître d'intelligence et serviteur de la vérité, son influence et ses conseils avisés ont été décisifs dans ma destinée. Rigueur, anticonformisme, humour : ces trois qualités le définissaient. Antithèse des minables chercheurs d'honneur et de vaine gloire, il a su être un homme d'énergie, brillant et rebelle, érudit et spirituel, expert et novateur, élégant et humble, amateur de Clausewitz et de Jomini, mais aussi de Paul d'Ivoi et de Sax Rohmer. Et par là même un grand, un très grand Français.

L'autre question qui revient souvent : "c'est quoi les Paraiges ?" Chacun d'entre vous sait désormais qu'il s'agit du système oligarchique qui a présidé aux destinées de la République messine de 1234 à 1552, lorsque Metz constituait le seul État urbain au nord des Alpes et dont l'indépendance ? jalousée ? a forgé son caractère et celui de ses habitants. Metz est ville républicaine d'esprit et impériale de par sa situation et son histoire, mais non ville royale. Sa position stratégique au cœur de la Lotharingie en a fait la cité qui a défendu à la fois le royaume de France et l'empire allemand. Paraiges ! Cette référence au passé prestigieux de la ville permet aussi ? et c'est loin d'être négligeable à notre époque ? un référencement optimal sur les moteurs de recherches d'Internet (ou de l'Internet ?, cette délicate question est entre les mains du ministère de la Culture…), le mot " Paraiges " n'existant qu'à Metz.

Qualifié à juste titre d' "éditeur courageux et militant" par le patron d'un hebdomadaire local, je considère l'édition comme de salut public. Selon moi, publier ? et donc écrire ? un livre est un acte politique. Pour paraphraser le théoricien militaire Clausewitz, pour qui la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens, j'affirme que l'édition est la continuation de la politique par d'autres moyens. C'est pourquoi vous trouvez dans le catalogue des Paraiges des ouvrages engagés, détonants et iconoclastes. Je pense à Prisonniers des libérateurs, de Camille Maire, qui évoque le sujet tabou des prises d'otage et la déportation des Alsaciens-Lorrains par l'armée française au cours de la Première Guerre mondiale, ou au récent Aux sources du germanisme mosellan, d'Alain Simmer, qui remet à plat 150 ans d'historiographie franco-allemande sur le mythe de la colonisation franque en Moselle. Ces ouvrages appartiennent aux ouvrages de référence qui ennoblissent le catalogue de la maison. Je pense ainsi à Quand Metz reçoit la France de Pierre Brasme qui retrace à travers toutes les visites des chefs d'État français à Metz (rois, empereur, présidents), le lien si particulier entre Metz et la France.
Depuis l'origine, trois domaines constituent le fonds de notre maison : l'histoire (ma vocation), la littérature (ma passion) et le patrimoine (mon combat). Les trois premiers titres publiés ont illustré cette philosophie. Le premier, Histoire du royaume mérovingien d'Austrasie, fut publié à l'occasion du XVe centenaire de l'Austrasie, royaume dont, faut-il le rappeler ?, fut la capitale, anniversaire que je fus - malheureusement - le seul à célébrer. Néanmoins, ce coup d'essai a réussi à assurer la notoriété des Paraiges : ce seul ouvrage disponible sur un sujet méconnu mais ô combien vivant dans l'imaginaire messin ! Le nom d'Austrasie est réapparu dans les propositions afin de désigner le vaste salmigondis territorial sans unité historique et culturelle imposé par le pouvoir jacobin. Le deuxième titre narrait la première enquête du commissaire Théo Filippi, un polar donc, qui rencontra un vif succès imposant rapidement une seconde édition. Le troisième ouvrage, consacré au patrimoine campanaire du Pays messin, fut notre premier beau livre, avec papier glacé et couverture cartonnée. Il permit d'asseoir la légitimité de la maison.
En juin 2011, je postai le premier édito du site des éditions des Paraiges. J'y écrivais : "À une époque où le papier semble condamné au profit du tout numérique, fonder une maison d'édition, qui plus est en "province", semble saugrenu. C'est pourtant le pari des Éditions des Paraiges, créées à Metz il y a trois mois. À travers trois orientations (Histoire, Littérature, Patrimoine), nous voulons par l'écrit enrichir et diffuser la connaissance et l'amour de Metz et de l'espace lorrain, notre "petite patrie", notre Heimat, ce joli mot allemand désignant cette terre où l'on naît et/où l'on grandit." Je concluais par ces mots : "Pour paraphraser Jules Renard, quand je pense à tous les livres qu'il me reste à publier, j'ai la certitude d'être encore heureux. " Dès lors, le tempo était donné ! 6 ouvrages en 2011, 14 en 2012, 19 en 2013, 31 en 2014, 28 en 2015, auxquels il faut rajouter 7 rééditions. J'arrête là les chiffres. Le nombre ne fait pas la qualité, mais exprime la richesse des talents locaux.
Devenu premier éditeur de Lorraine, les Paraiges étendent leurs réseaux et leur collaboration. Avec les Éditions du Polémarque, dont le directeur, Laurent Schang, est ici présent, nous avons créé une collection, "Terre d'entre-deux", destinée à accueillir des ouvrages éclairant le destin si singulier de ces terres d'Alsace et de Lorraine, ballottées par le vent de l'histoire et tiraillées entre la romanité et la germanité, deux civilisations dont elles ont été l'objet d'affrontement plutôt qu'un espace de réconciliation et d'ouverture. Le statut local encore en vigueur et le poids du passé dans les familles de ces provinces démontrent, s'il en était besoin, l'urgence de redécouvrir l'identité de ces terres. Un chouan lorrain, l'ouvrage de Michel Louyot présenté ce soir, résume parfaitement ce questionnement de l'identité et de l'enracinement cher à Simone Weil (avec un "W", je précise). Une autre collaboration éditoriale va aboutir en avril à un ouvrage commun avec l'éditeur parisien Bernard Giovangelli, spécialiste des ouvrages militaires.
Ces cinq années, rythmées par cent titres publiés, est l'occasion des bilans mais aussi le temps des projets. Outre un nouveau site Internet qui sera mis en ligne le mois prochain, je vous annonce la création de collections littéraires au sein du département littérature ("Lignage" : littérature ; "Entre-midi" : récits ; "Autres sels" : destinée à accueillir des textes déjantés, hors normes, excentriques ; "Imperium" : roman historique ; "Saillies" : nouvelles).
Rassurez-vous, j'en ai presque terminé ! Il me faut encore remercier, celle sans qui cette maison d'édition n'existerait pas, celle qui est mon inspiratrice et mon instigatrice, celle qui réussit parfois non sans difficulté à m'extraire du monde du papier et à me ramener aux nourritures terrestres, mon épouse, Anne-Laure, dont les multiples talents me comblent chaque jour, de multiples talents à l'honneur ce soir, notamment dans les macarons dont la recette n'est pas prête d'être publier aux Éditions des Paraiges ! J'embrasse tendrement Mathilde, Thomas et Apolline, mes enfants, dont je gâte le jugement et l'esprit en leur imposant de grandir au milieu de piles de livres.
Enfin, comme dans tout livre des Paraiges, je termine avec le colophon :
En ce 27 février, jour du soixante-sixième anniversaire de la mort d'Yvan Goll (1891-1950), nom de plume d'Isaac Lang, poète lorrain, lié à Stefan Zweig, André Malraux, Fernand Léger, Blaise Cendrars et autres Chagall. Sa première œuvre, publiées dans notre ville en 1912, est Lothringische Volkslieder, soit Chansons populaires lorraines, illustrées par le Messin Alfred Pellon, mais que ne possède pas la bibliothèque municipale de Metz...

Sur ce, je vous remercie de votre attention et vous invite à vous rafraîchir !

Sébastien Wagner



L'édito de février 2016

24/11/2014
Fondées en 2011, les Éditions des Paraiges se sont progressivement installées dans le paysage éditorial lorrain. Désormais premier éditeur de Lorraine, avec une trentaine de publications annuelles, elles célèbrent leur cinquième anniversaire en ce mois de février. Comme l'a souligné le grand philosophe Jacques Chirac, "les anniversaires ne valent que s'ils constituent des ponts jetés vers l'avenir". C'est tout le sens de celui-ci. En effet, les Paraiges regardent en avant, Davaï ! pour reprendre l'un des succès de 2015, et entendent continuer leur progression.
Cet événement (avec deux accents aigus, n'en déplaisent à certains cuistres !) sera célébré le samedi 27 février 2016, à 18 heures 30, dans le cadre prestigieux du château de Courcelles, à Montigny-lès-Metz. À cette occasion sera présenté simultanément le centième ouvrage du catalogue, au titre qui restera secret jusqu'à cette date.
Ce même jour se tiendra le salon du livre féminin à Hagondange où pas moins de cinq auteurs des Paraiges seront présents, dont deux en compétition pour le prix du salon.
La grande famille des Paraiges sera bien à l'honneur ces temps-ci !

Merci à tous de votre soutien !

Sébastien Wagner

L'édito de janvier 2016

24/11/2014
La nouvelle année s'accompagne toujours de vœux que l'on veut les plus propres à ennoblir son destinataire. Que souhaiter aux lecteurs des Paraiges ?
De garder fidélité à une terre ancestrale qui vient de perdre sa dénomination administrative au profit d'un salmigondis territorial deux fois plus grand que la Belgique.
De défendre les valeurs inaliénables que sont la dignité de la personne humaine, le bien commun, la solidarité et la subsidiarité.
De transmettre la connaissance et de développer la pensée grâce au support irremplaçable qu'est le livre.
Trois serviteurs incarnant ces souhaits sont s'en allés à quelques jours d'intervalle, sans bénéficier forcément du même traitement médiatique.
Le 9 décembre s'éteignait André Sondag, qui venait de publier aux Paraiges Avant que l'aube ne revienne, le récit sans concession ni émotion facile du parcours d'un jeune Mosellan emporté dans la tourmente de l'Histoire. Lire pour ne pas oublier, lire pour rester debout.
Le 18 décembre est mort le père Serge Bonnet, moine de la politique et figure tutélaire de la Lorraine politique. À l'instar d'Yves Le Moigne, ce grand dominicain devant l'éternel manquera cruellement... Un livre épique de l'histoire politique de la Lorraine se ferme à jamais !
Le 23 décembre le rejoignait Jean - dit Jean-Marie - Pelt, vulgarisateur de l'écologie urbaine inventée par son comparse messin Roger Klaine, auteur de Qualité de la vie et centre-ville, réédité aux Paraiges, qu'il avait préfacé à cette occasion. Trois autres ouvrages ont eu l'honneur de sa préface : À l'encre de la Moselle, d'Armand Bemer, qui chantait son pays natal ; La colline de Bellecroix, d'Émile-Pierre Guéneau, évoquant des questions urbaines ; et le dernier, C'était Saint-André (1956-2013), de Pierre Bronn, dont la présentation officielle eut lieu à l'hôpital Robert-Schuman, le jour même de son hospitalisation.

Que ces témoins éclairent notre année !

Sébastien Wagner

L'édito de décembre 2015

24/11/2014
Prix d'histoire de l'Académie nationale de Metz l'an passé, l'Atlas historique de Metz connaît une deuxième édition qui devrait trouver grâce au pied des sapins et des crèches. Épuisé depuis plusieurs mois, l'ouvrage tant désiré est donc à nouveau disponible afin de réjouir les amoureux de la " ville pour l'âme " !
" Un livre est quelquefois un secours attendu. Une idée est un baume, une parole est un pansement; la poésie est un médecin ", pour Victor Hugo. Dans cet esprit, le catalogue des Éditions des Paraiges ne pourra que vous faire du bien. De l'histoire à la littérature, du beau livre au livre jeunesse, les Paraiges font dans l'éclectisme ! En attendant de découvrir un nouveau site internet avec la nouvelle année, sachez qu'il vous est désormais possible de commander et de payer en ligne ! Alors n'hésitez plus, offrez des livres ancrés localement dans une période de perte de repère et d'identité ! Détendez-vous, instruisez-vous, soignez-vous avec des livres !

Sébastien Wagner

L'édito de novembre 2015



Un éditeur ne peut que partager l'avis de Montesquieu : "Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie." Les Éditions des Paraiges s'engagent en cette fin d'année à vous redonner goût à la vie et à satisfaire tous les appétits, quel qu'ils soient !
Six nouveautés s'annoncent et seront présentées au salon du livre d'histoire de Woippy, ce rendez-vous incontournable du livre en Lorraine et où les Paraiges se sentent accueillis comme "chez eux" !
Les passionnés d'histoire seront bien sûr à l'honneur ! Ils pourront découvrir ainsi la thèse d'Alain Simmer consacrée au germanisme mosellan, qui remet en cause le mythe de la colonisation franque en Lorraine, Toul, la petite évêchoise de Jean-Paul Aubé qui dresse le portrait d'une ville lorraine à la fin de l'Ancien Régime, ainsi que deux beaux livres cartonnés : le très attendu guide des monuments Moselle 1870 des sieurs Hoff, Pochon et Pollino, et C'était Saint-André (1956-2013) de Pierre Bronn qui nous offre le panorama d'un établissement où a régné un esprit qui se retrouve aujourd'hui au sein de l'hôpital Robert-Schuman. Ce dernier porte le nom du père de l'Europe, que Guy Villaros met en scène dans une audacieuse pièce de théâtre Robert Schuman ou le service du Bien commun. Enfin, les Éditions des Paraiges célèbrent les cent cinquante ans de la naissance de l'Académicien Louis Bertrand, un "vieux Messin", en rééditant son chef-d'œuvre, le roman Mademoiselle de Jessincourt où Metz brille des ors du Second Empire et du prestige de son École d'application du Génie et de l'Artillerie, respirant une insouciante quiétude d'avant-guerre.
Alors, vivement Woippy !

Sébastien Wagner

L'édito d'octobre 2015

24/11/2014
Écrire un livre n'est pas un acte anodin. Dans la plupart des cas, un auteur a des choses à dire, à partager, à diffuser. Après, une fois imprimés, comme l'affirmaient les Anciens, Habent sua fata libelli (les livres ont leur destinée). Citons À l'encre de la Moselle d'Armand Bemer, devenu un livre culte au Pays des Trois Frontières, L'ange de Chazelles de Claudine et Gérard Kester qui eut pour conséquence l'hommage d'une rue messine à une bienfaitrice locale, Anne-Marie Célestine Michel, ou encore Metz 1914-1918. Soigner et secourir entre front et intérieur, de Jean-Claude Laparra et Pascal Hesse, désormais cité dans tous les livres consacrés à Metz et à la Grande Guerre.
Les Éditions des Paraiges abordent ce mois-ci un nouveau domaine : la bande dessinée ! Firmin et Grisegonelle. La légende de Pierre Perrat est née de la rencontre entre le talentueux dessinateur Serge Haerrig, les passionnés Carole et Christophe Bergossi et la maîtrise de la cathédrale de Metz. Basé sur le savant travail d'historiens et d'architectes, ce conte musical met en scène deux personnages - Firmin le sacristain et la gargouille facétieuse Grisegonelle - dans le monde mystérieux et imaginaire de la construction d'un monument aussi extraordinaire que la cathédrale Saint-Étienne de Metz.

Belle redécouverte de la " lanterne de Dieu " !

Sébastien Wagner

L'édito de septembre 2015

24/11/2014
" Lire, c'est boire et manger. L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas. " Ceux qui partagent sans modération le sentiment de l'immense Victor Hugo sont alors servis par les Éditions des Paraiges !
Septembre est la rentrée… littéraire et Nancy en est le salon dédié ! Une fois encore, les organisateurs du Livre sur la Place convient notre maison d'édition afin qu'elle puisse présenter ses nouveautés 2015 et en particulier celles de septembre !
Tout d'abord, Même pas mort ! de Philippe Buron Pilâtre, une ode à la vie, un témoignage râpeux, parfois ironique, souvent tragique, mais toujours empreint de tendresse.
La phalange du saint de Gérard Saleron évoque le vol de la relique de saint Nicolas au XVIe siècle, sur fond de guerre religieuse, de révolte paysanne (guerre des Rustauds) et de rivalité entre royaume de France et Saint-Empire.
Aveux mortuaires de Raoul Nèje est le premier volet des enquêtes du commissaire Coudrelier, mené à travers les rues de Metz. Après nombre de rebondissements et d'errements, le dénouement sera terrible.
Une enfance lorraine de Jeanne Viot est un livre de souvenirs truffé d'anecdotes où surgit à nos yeux un monde disparu, immuable depuis des siècles, rythmé par les saisons, les naissances, les mariages et les décès. Ce témoignage émouvant nous ramène aux valeurs d'autrefois...

Belle rentrée à tous !

Sébastien Wagner

L'édito de juin 2015

24/11/2014
Le mois de juin sent bon l'été. Les jours rallongent, le temps est ensoleillé et le moral s'en ressent. La fin du mois est aussi le rendez-vous incontournable qu'est le salon du livre du Pays Boulageois, où les auteurs des Paraiges - de plus en plus nombreux, les années passant - sont toujours chaleureusement accueillis. Ce salon est aussi une belle occasion de rencontrer les nouveautés du premier semestre 2015, notamment en littérature, où les valeurs sûres de la maison accompagnent les petits nouveaux.
Attachées aux commémorations pour sortir de l'oubli tant d'événements marquants de l'histoire locale, les Éditions des Paraiges participent au soixante-dixième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en publiant le témoignage d'André Sondag, un Messin ballotté par le vent de l'histoire et qui ne regagna ses foyers qu'en juillet 1945… Avant que l'aube ne renaisse rappelle avec Malraux que la vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut la vie.
Plus dépaysant, Davaï ! vous permettra de traverser les grandes steppes mongoles, de rejoindre l'Empire du Milieu et d'aboutir en Indochine pour y remonter le fleuve Mékong et y suivre la route mandarine. Rêve éveillé, sous le galop de Michel Strogoff à la rencontre du baron Ungern Sternberg. De Jules Verne à Hugo Pratt, en compagnie de soldats de l'imaginaire, Francis Garnier, Pierre Loti ou André Malraux.
Vivre à livre ouvert : un beau programme, non ?

Sébastien Wagner


L'édito de mai 2015

24/11/2014
Au lendemain du salon du livre de Metz, on peut constater le développement considérable des Éditions des Paraiges, qui sont devenues un acteur incontournable du livre en Lorraine. Ses quatorze auteurs sélectionnés - sans compter les oubliés - témoignent de sa diversité et de son activité débordante, démontrant si l'en était besoin de la vitalité du livre en province et de l'intérêt de présenter les productions locales dans ce type de manifestation. Le public ne s'y est pas trompé, plébiscitant certains auteurs " maison ", comme Steve Rosa et ses polars culinaires, Alain Thon et son commissaire Théo Filippi, ou encore le prestigieux - mais p'tit nouveau aux " Paraiges " - Jacques Gandebeuf, dont le dernier opus " raconté aux Français de l'intérieur " a connu un lancement plus que flatteur.
Bien sûr, les Éditions des Paraiges ne sont pas encore traitées comme certaines maisons d'édition qui disposent de leur propre stand et privilégient la chaîne du livre. À quand l'équité à Metz ?
Profitez de ces beaux jours de mai pour découvrir les quelques quatre-vingt-deux titres en attendant les prochaines nouveautés, Davaï !, un récit de voyage de la Russie à l'Indochine, Avant que l'aube ne renaisse, récit d'Un Messin au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le papyrus du copte d'Algos Nostou, un roman qui vous mènera du Caire au Mont Athos, à la recherche d'un secret bimillénaire.
Faites ce qui vous plaît !

Sébastien Wagner



L'édito de février 2015

24/11/2014
Février est pour les Éditions des Paraiges l'occasion des bilans. Quatre ans d'existence et déjà soixante-dix titres publiés ! Le rythme de croisière est trouvé et 2015 devrait voir une trentaine de livres supplémentaires, du roman au beau livre en passant les ouvrages historiques et le patrimoine.
Si pour François Mauriac " la lecture est une porte ouverte sur un monde enchanté ", alors vous comprendrez aisément la passion qui anime notre maison.
Le salon du livre féminin de Hagondange va servir de lancement à plusieurs nouveautés littéraires.
Danièle Vogler nous offre avec Le pont aux Louves une plongée au sein du Moyen Âge, en l'an de grâce 1170, dans le Saint-Empire romain germanique, à Gorze, où deux jeunes maîtres-maçons s'associent pour la construction audacieuse d'un pont sur la Moselle, dans l'émotion et la tragédie des destins.
Dans Liselotte au pays de la Sauvage, Janine Olmi, quant à elle, raconte une la saga familiale, derrière laquelle le récit fait œuvre d'histoire et de mémoire. Du retour au pays d'Élisabeth Thénay à l'aube de la Belle-Époque, au retour de captivité de son gendre Alberto en 1943, ce roman traverse un demi-siècle de vie quotidienne à l'ombre des hauts-fourneaux du Pays-Haut.
Enfin, avec Fleur, Liliane Schwab poursuit son évocation du Metz de l'Après-guerre à travers son dialogue d'outre-tombe avec une amie d'enfance.
Les Paraiges aiment les femmes !

Sébastien Wagner



L'édito de janvier 2015

24/11/2014
Au sens propre, nous devrions lire pour accroître notre pouvoir. Tout lecteur devrait être un homme intensément vivant. Et le livre, une sphère de lumière entre ses mains. " Notre époque traversée par des bouleversements d'une ampleur inédite est désorientée. L'homme moderne semble avoir perdu la mémoire. L'esthète Ezra Pound nous invite à revenir à ce médium essentiel qu'est le livre. Les Éditions des Paraiges s'inscrivent dans sa lignée afin que leurs lecteurs soient eux aussi vivants et rayonnants.
Septante ouvrages publiés en presque quatre ans nous incitent à poursuivre notre entreprise qualifiée d'insensée à l'origine. Cette progression fait des Paraiges le premier éditeur de Lorraine en titres publiés. Toutefois, la quantité ne se fait pas au détriment de la qualité, foi d'éditeur !
À l'ombre de l'aqueduc nous invite à découvrir l'histoire et le patrimoine prestigieux de Jouy-aux-Arches, notamment son aqueduc auquel Claude Lefebvre a consacré de belles pages.
Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale s'estompe. Âgé de dix-huit ans en 1940, André Sondag nous livre dans Avant que l'aube ne revienne le récit sans concession ni émotion facile du parcours d'un jeune Mosellan emporté dans ta tourmente de l'Histoire.
Lire pour ne pas oublier, lire pour rester debout.

Bonne année à tous !

Sébastien Wagner



L'édito de novembre 2014

24/11/2014
Si " la lecture est une amitié " selon Marcel Proust, alors les Éditions des Paraiges se veulent volontiers un de ses vecteurs. En effet, quoi de plus merveilleux que la destinée d'un livre ? Fruit des réflexions et de l'imagination d'un auteur, il peut - selon son succès ou ses qualités - séduire un nombre certain de lecteurs et leur faire partager une idée, un état d'esprit ou une vision du monde. Bouteille à la mer, le livre possède une destinée indéfinie et imprévisible. Les lecteurs de L'indésirable ou de l'Histoire de l'hôpital Sainte-Blandine en savent quelque chose.
Le salon du livre d'histoire à Woippy est un de ces lieux dédiés à cette " amitié ". Traditionnellement, les nouveautés de fin d'année y sont présentées. Au programme, quatre ouvrages.
Tout d'abord, les actes du colloque de Woippy consacré aux communautés juives et protestantes à Metz et en Pays messin, terre de triconfessionnalité unique en France à l'époque moderne. Ensuite, 1870. La guerre en Moselle de Jean-Claude Jacoby. Deux décennies de recherche et une collection iconographique exceptionnelle font de cette somme l'un des événements éditoriaux de 2014. Les Messines sont un recueil de douze nouvelles historiques original et plaisant, aux confins de l'histoire et de la fiction, nous transportant dans le temps depuis l'antique Divodurum jusqu'à Metz redevenue française en 1918, et mettant en scène des situations et des personnages réels et fictifs. Enfin, Philippe Kubler nous offre un regard tendre et curieux sur La Lorraine terre sauvage en nous présentant ses plus belles photographies animalières et champêtres mettant un point d'honneur à nous faire redécouvrir le charme de notre région.
Alors tous à Woippy !
Sébastien Wagner

L'édito d'août 2014

09 août 2014
Août 1914, août 2014. Cent ans après le début de la guerre civile européenne, il est grand temps pour les Lorrains de regarder ce conflit dans leurs aïeux ont les acteurs, les témoins et les victimes. À l'heure de la dérégionalisation, loin du symbole de la Croix de Lorraine brisée et reconstituée de la colline de Sion, il est bon de se rappeler que l'espace lorrain a connu dans sa chair l'horreur et l'absurdité de ce conflit décrit avec véracité et sincérité par Maurice Genevoix dans Ceux de 14.
Metz, base arrière allemande du front de Verdun, est étudiée en détail par Jean-Claude Laparra et Pascal Hesse dans Metz 1914-1918. Soigner et secourir entre front et intérieur, ouvrage déjà de référence. Jacques Didier, quant à lui, revient sur La garnison allemande de Morhange (1890-1918), qui transforma ce gros bourg en cité-caserne au service du Kaiser.
Le monde des soins et de la santé est au cœur de la vie d'un hôpital. Celui de Sainte-Blandine, dont l'histoire est sur le point de s'achever, n'échappe pas à la règle. Fondé par des sœurs franciscaines allemandes, cet établissement a vécu tous les soubresauts de l'histoire messine jusqu'à nos jours, comme nous le conte avec humanité Gérard Léonard.
Enfin, Emmanuel Bohler nous plonge dans une Symphonie de nuances, entre traits et couleurs au cœur de l'univers du maître verrier lorrain Nicolas Untersteller en révélant son œuvre audacieuse des claustras des bas-côtés de l'église Sainte-Thérèse de Metz qui renouent avec une tradition médiévale en transcendant le genre du Credo prophétique et apostolique.
Bel été à tous !
Sébastien Wagner

L'édito d'avril 2014

10 avril 2014
Bien que le mois d'avril soit celui où l'on ne doit pas se découvrir d'un fil, il est devenu depuis peu celui du salon du livre de Metz, permettant à notre maison d'édition d'exposer ses nouveautés à un public captif. Sous le chapiteau de la place de la République, le stand de librairie accueillera une quinzaine d'auteurs " paraiges ". Malgré ce succès - et la notoriété afférente - grandissant, les Éditions des Paraiges ne sont toujours pas traitées équitablement, deux autres éditeurs messins ayant le privilège d'arborer leurs couleurs sur leur propre stand.
Avril est le mois de l'ouverture du Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion à Gravelotte. En attendant la synthèse magistrale de Jean-Claude Jacoby, 1870. La guerre en Moselle (actuellement en souscription sur le site), vous pourrez découvrir le monumental Atlas de la guerre de 1870, de Stéphane Prybylski, qui nous l'espérons connaîtra le même que l'Atlas historique de Metz, déjà réédité.
Avril est également le temps des dragées et autres sucreries qui annoncent les fêtes de Pâques, les baptêmes et communions à venir. On les retrouve sur la couverture du dernier polar de Steve Rosa, Douceurs assassines, qui réjouira ses nombreux admirateurs/rices.
Avril est pareillement le temps des enfants qui redécouvrent la joie du plein air. Pour eux, Noémie Réville amis tout son art dans Plume vole, l'histoire d'une plume qui aime les histoires du soir.
Avril est enfin le lendemain des élections municipales où les représentants de la cité se doivent de préserver la qualité de la vie de leurs administrés. Le vade-mecum de l'écologie urbaine - née à Metz - est enfin disponible. L'ouvrage fondateur de Roger Klaine, Qualité de la vie et centre ville, est " une magistrale leçon d'urbanisme " comme l'a noté avec admiration Jean-Marie Pelt dans son hommage à l'auteur.
Sébastien Wagner

L'édito de mars 2014

mars 2014
Pour qu'un patrimoine soit vivant, il faut qu'il soit connu et revendiqué par les habitants des lieux. Dans cet esprit, les Éditions des Paraiges ont axé une thématique liée au patrimoine qui vient d'être enrichie par deux nouveaux ouvrages.
À l'heure où s'obscurcit l'avenir du Centre Pompidou-Metz, il est bon de rappeler que Metz, cité à l'histoire bimillénaire, est une ville de création artistique depuis la renaissance carolingienne. Ainsi, sa cathédrale a été la première, après la Seconde Guerre mondiale, à recevoir une commande d'artistes contemporains majeurs grâce à la ténacité et à la clairvoyance de Robert Renard, architecte en chef des Monuments historiques : Marc Chagall bien sûr, mais aussi Roger Bissière et Jacques Villon. L'œuvre de ce dernier - les cinq baies vitrées de la chapelle du Saint-Sacrement - vient de faire l'objet d'une étude signée Christian Schmitt, auteur l'an passé d'un ouvrage remarqué sur les vitraux de Cocteau en l'église Saint-Maximin de Metz. Seuls vitraux dessinés par cet artiste au cours de sa carrière, ils restent paradoxalement encore dans l'ombre de ceux de Chagall, certains touristes les attribuant parfois au grand maître d'origine russe...
Autres oubliées des guides et des cuistres, les portes de Metz - de maisons de ville, d'hôtels particuliers ou de portails d'église - sont un patrimoine vulnérable aux affres du temps et des hommes. Metz, les portes d'antan, recueil de dessins de Philippe Bernard-Michel, accompagné de textes du signataire de ces lignes, pousse le Messin à se faire le touriste de sa ville pour que, par sa science des portes historiques, il devienne un signe vivant d'ouverture et d'accueil.
En cette période d'élection - au cours de laquelle sont cités des extraits de Colette Baudoche de Maurice Barrès (!) - s'effectue un retour à l'humain. À travers son témoignage, son expérience et de multiples anecdotes, Georges Dour parvient dans Ouvrier et conseiller municipal à réhabiliter la politique au sens originel du terme, celle du service de la cité et du bien commun, pour laquelle il s'est donné sans compter pendant trois décennies. Mireille Poulain, quant à elle, nous offre une belle tranche de vie des Fils de la Minette qui prennent conscience que " l'adolescence est terriblement triste " comme disait Fellini et que, fort heureusement, il y a les femmes.
Avec toutes mes pensées printanières,
Sébastien Wagner

L'édito de février 2014

12 février 2014
" Il n'y a civilisation que si la mémoire survit aux générations. " Cet aphorisme du regretté Jacques Laurent prend un sens aigu en cette année de commémorations en tout genre : centenaire de la Grande Guerre ; douze centième anniversaire de la mort de Charlemagne, empereur d'Occident ; centenaire de la naissance de Raymond Mondon, le maire de Metz qui voulait faire une métropole européenne… En notre terre lorraine, meurtrie et ballottée au vent de l'histoire, ces anniversaires résonnent à défaut de raisonner nos contemporains.
Que peut célébrer en 2014 un Lorrain mosellan dont les aïeux ont combattu " für Kaiser, Gott und Vaterland " ? A-t-il seulement conscience qu'il peut, qu'il doit regarder ce conflit et le comportement des siens, avec sérénité, sinon avec fierté ? La publication de Prussien malgré lui, œuvre inédite en français de Pierre Jacques, à l'automne dernier, a permis de donner un élément de réponse. L'ouvrage de Jean-Claude Laparra et de Pascal Hesse consacré à Metz durant la Grande Guerre s'attaque à un sujet inédit : Metz, base arrière du front allemand de Verdun. Quand Prisonniers des libérateurs de Camille Maire présente l'un des derniers tabous de la Première Guerre mondiale : les camps d'internement français pour Alsaciens-Lorrains pendant la Grande Guerre !
Qui osera rapprocher Charlemagne l'Européen de 1914, début de la guerre civile européenne ?
L'une des missions des Éditions des Paraiges est bien de permettre à la mémoire de survivre aux générations.

Avec toutes mes pensées lotharingiennes,

Sébastien Wagner



L'édito de janvier 2014

janvier 2014
" Le plus beau symbole de l'homme, c'est le livre " Ce que l'immense Vladimir Volkoff fait dire à l'un de ses personnages conditionne l'action des éditions des Paraiges depuis leur création. Le livre, meilleur compagnon de l'homme, est celui qui jamais ne trahit, qui parfois marque une destinée ou annonce une vocation, qui toujours transmet la connaissance.
La riche année 2012 des éditions des Paraiges - quatorze livres publiés ! - a démontré son dynamisme et surtout un accueil chaleureux de la part des lecteurs. Un livre est avant tout destiné à être lu.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es. En cette période de vœux et de résolution, prenons encore plus de temps en compagnie des livres, en délaissant tous les types d'écrans chronophages et cette conspiration du bruit qui empêche tout exil intérieur.
L'an passé, je vous souhaitais " de vous sentir bien à l'endroit où vous vivez, un bon livre à la main ". Cette année, j'ajouterai que vous avez le choix du livre au sein de notre catalogue (disponible prochainement) : histoire, contes, romans, nouvelles, policiers, beau livre…
" Éditeur militant " selon l'hebdomadaire La Semaine, je vous remercie de m'encourager dans cette voie !
Bonne année à tous !
Sébastien Wagner

L'édito de novembre 2013

16 novembre 2013
Le mois de novembre en Lorraine s'ouvre par une méditation qui, selon Maurice Barrès, " nous oblige à placer nos pas sur les pas de nos prédécesseurs ".
Quelques jours auparavant, le décès de Frédéric Niedzielski, auteur de Temps de Parole, paru en avril 2012, avait attristé notre maison. Esprit brillant, il aura marqué ceux qui l'ont côtoyé par sa clairvoyance et son intelligence. À titre personnel, je perds un ami, fidèle et attachant.
Le mois de novembre témoigne aussi pour les éditions des Paraiges d'une effervescence à l'approche du salon du livre d'histoire de Woippy, dont l'accueil chaleureux est à la hauteur de la qualité de la manifestation.
Cette 11e édition revêt pour notre maison d'édition un caractère particulier cette année, celui de la confirmation. Trente-huit titres y seront présentés, dont sept nouveautés pour ce salon où l'histoire est à l'honneur :
  • Jacques Didier, Manufactures et maître luthiers à Mirecourt 1919-1969 ;
  • Émile-Pierre Guéneau, La colline de Bellecroix. Une forêt dans la ville entre fortifications et parc urbain ;
  • Charles Étienne Prévost, Soldat de l'an II. Journal de marche inédit, présenté et établi par Claudine et Gérard Kester ;
  • Colloque Metz et le Pays messin sous l'Empire ;
  • Pierre Jacques, Prussien malgré lui. Récit de guerre d'un Lorrain 1914-1918 ;
  • Alain Hilbold, Auguste Migette, illustrateur de Metz ;
  • Julien Trapp et Sébastien Wagner (coordination), Atlas historique de Metz.
Ces deux derniers titres devraient, je le pense, trouver un refuge assuré au pied des sapins de ce temps de Noël qui s'approche.
Au plaisir de vous retrouver à Woippy !

Sébastien Wagner


L'édito d'octobre 2013

09 octobre 2013
Dites trente-trois !
Non, vous n'êtes pas chez un médecin en panne de stéthoscope, un franc-maçon au dernier grade ou à l'âge du Christ lors de sa crucifixion. Non, il s'agit simplement du nombre de titres des éditions des Paraiges depuis leur création il y a trente mois ! L'ouvrage d'Émile-Pierre Guéneau, Bellecroix, cette belle inconnue, consacré à une forêt dans la ville, entre fortifications et parc urbain, sera donc le trente-troisième de cette maison atypique qui se veut actrice dans la cité. Ce titre rentre tout à fait dans cette optique en partant à la découverte de la singularité de ce quartier messin, si près du centre ville et pourtant si méconnu, mais qui a su conserver notamment le seul exemple en Europe des fortifications du génial Cormontaigne, le " continuateur " de Vauban ! Ce livre est aussi une réflexion sur les questions urbaines des XXe et XXIe siècles, questions à l'actualité brûlante.
Sa sortie coïncide avec celle de l'ouvrage de référence de Jacques Didier consacré aux manufactures et aux maîtres luthiers de Mirecourt. Ces derniers permirent à cette petite ville vosgienne et aux villages qui l'entourent d'être le berceau de la lutherie et de l'archèterie française. Jacques Didier a réuni dans ces pages des éléments précis qui permettent de comprendre pourquoi, malgré les difficultés passées, Mirecourt reste et restera le lieu de la tradition.
Ces deux titres résument cette volonté de s'inscrire dans l'héritage d'une tradition enracinée et ouverte au monde moderne en crise
Sébastien Wagner


L'édito d'août 2013

09 août 2013
"Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade " observe Julien Green dans son Journal. Cette évasion est plus que nécessaire, vitale même, à une époque envahie par la technologie et le bruit, comme l'avait pressenti Georges Bernanos.
"Écrans partout, intériorité nulle part " pourrait être le slogan de ce début de siècle. Fors l'agitation et le stress au quotidien, la lecture peut permettre de se considérer vivant à l'ère numérique. Seulement, lire aujourd'hui est devenu un acte hautement courageux et symbolique.
Courageux, car il va à rebours du conformisme et du consumérisme ambiant.
Symbolique, car il incarne une réaction de l'esprit face à la machine.
La lecture du Défilé des réfractaires de Bruno de Cessole - consacré à 55 écrivains français " réfractaires à l'esprit du temps ", résistant à la durée et à la corrosion - démontre l'urgence de perdre du temps à lire, et à lire des auteurs qui ont des choses à dire. C'est l'une des exigences des éditions des Paraiges depuis leur création : ouvrir à l'universalité de la littérature tout en l'enracinant dans un territoire.
Profitons de l'été pour découvrir ces pépites qui nous enrichiront. Fréquentons les librairies et achetons-y des livres tant qu'elles existent ! Pas moins de sept librairies ont fermé ou fermeront leurs portes en Lorraine cette année. Alors délaissons les entreprises de commerce électronique au profit des professionnels du livre.
Prenons garde à cette application pratique du déni du réel, sinon nous y perdons notre âme!
Sébastien Wagner


L'édito de juillet 2013

11 juillet 2013
L'été - tant attendu cette année - reste une période privilégiée, au rythme ralenti et aux joies partagées en famille et/ou entre amis. Cette saison est aussi propice à " laisser du temps au temps " et à redécouvrir les " vraies richesses " chères à Jean Giono, dont nous faisons nôtres les sentences :
" Nous sommes envahis par les fausses valeurs et les milles objets inutiles qu'une économie de consommation diffuse pour se conserver et se développer elle-même avec l'aide de quelques profiteurs. Or les vraies richesses ne sont pas où on voudrait nous le faire croire. Elles sont dans la nature et en nous même ; elles sont donc accessibles à chacun ; les redécouvrir donne la joie et la paix. "
Que cet été soit donc réfléchi et fructueux ! Adonnez-vous ainsi aux lectures " en retard ". Les éditions des Paraiges comptent vous épauler dans cette démarche. Je ne doute pas que vous ne trouviez votre bonheur parmi les trente titres publiés par la maison depuis sa création. La littérature, particulièrement à l'honneur au printemps, y est symbole d'éclectisme : romans (Les Gerçures et les Roses de Danièle Vogler, L'Indésirable de Pierre Brasme, Les fleurs de l'Empereur de Kévin Kazek), polar (De l'Or dans le Gaz d'Alain Thon, Les 12 crimes de Noël de Steve Rosa), nouvelles (Pars s'il le faut de Denis Hergott, Les contes de la Mutte de Kévin Goeuriot), chroniques (Glanes et moissons de Gérard Sins, À l'encre de la Moselle d'Armand Bemer)…
Que ces ouvrages vous aident à passer un bel été en Lorraine ou ailleurs !
Sébastien Wagner


L'édito de juin 2013

06 juin 2013
L'illettrisme vient d'être déclaré " grande cause nationale 2013 " par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Aujourd'hui en France, ce sont en effet 2 500 000 personnes, soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans qui ne maîtrisent pas les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne, après avoir été pourtant scolarisées...
Cette situation dramatique est à rapprocher des 20 % d'élèves en classe de sixième qui ne savent pas ce qu'ils lisent. On est bien loin des moins de 5 % d'il y a un siècle...
Le livre est et demeure le vecteur de la diffusion de la connaissance et du développement de l'imagination. Le numérique n'en est qu'un pis-aller. Qui parmi nous n'a pas été marqué par la lecture dans sa prime jeunesse de telle ou telle œuvre, classique ou en devenir ?
Lire est un droit, pas encore un devoir. Pourtant, comme l'écrivait Jean Guéhenno, " Un livre est un outil de liberté " et de connaissance : " Qui veut se connaître, qu'il ouvre un livre " (Jean Paulhan).
Éditeur, une passion au service du public, voire un service public. En tout cas, celui qui aide à naître. Des vocations, des destinées, des livres, comme Naître à Metz des docteurs Pierre Bronn et Jean Lazare !
Sébastien Wagner

L'édito de mai 2013

06 mai 2013
Bien que la littérature proposée par les éditions des Paraiges ne semble pas au niveau (sic) du salon du livre de Metz, " Littérature et Journalisme ", je ne peux que vous inviter à découvrir la riche production printanière.
Après les excellents Les Gerçures et les Roses et Pars s'il le faut des confirmés Danièle Vogler et Denis Hergott, signalons, parmi les chanceux invités du salon, l'à-propos du recueil d'Armand Bemer, À l'encre de la Moselle, qui ravira tous les amoureux de la culture biculturelle de notre terre mosellane. Pour son premier roman, L'indésirable, Pierre Brasme a quant à lui brillamment réussi son pari. Son héroïne, Martha Kaiser, peut rentrer à Metz...
Très actif sur le plan éditorial, Kévin Kazek signe de son côté Les fleurs de l'Empereur, un remarquable roman sur un soldat perdu de la Grande Armée au lendemain de Waterloo.
Enfin, le polar est plus que jamais à l'honneur aux éditions des Paraiges. Alain Thon nous offre le troisième volet des enquêtes du commissaire Théo Filippi, cette fois sur fond de trafic d'or. Et Steve Rosa inaugure une série consacrée au polar culinaire, un genre très en vogue de l'autre côté de l'Atlantique. À déguster sans modération !
Vous constatez que vous avez de quoi attendre le soleil...
Sébastien Wagner

L'édito d'avril 2013

15 avril 2013
"Nul n'est prophète en son pays." Cette paraphrase des paroles du Christ conserve une force et une vérité près de deux millénaires plus tard. Son actualité se fait ressentir au cœur du paysage éditorial lorrain.
En effet, le salon du livre de Metz, " Littérature et Journalisme ", ne voit pas d'un bon œil la présence des éditeurs locaux, qui sont peu ou prou boycottés par l'actuelle organisation. Enfin, pas tous. La présence de deux stands d'éditeurs messins sous le chapiteau de la place de la République peut être considérée comme une iniquité envers les autres maisons, dont les auteurs sont gérés par les libraires, respect de la chaîne du livre oblige !
Les éditions des Paraiges ne doivent pas faire leur fine bouche : trois auteurs ont été sélectionnés, soit cinq de moins que l'an passé, alors que la maison a triplé sa production. N'en déplaise à certains, les éditions des Paraiges continuent leur combat au service du livre, de la Lorraine et des Lorrains. Plus que jamais, cette mission sera au cœur de cette année 2013, qui s'annonce comme celle de la maturité !
Merci de votre confiance !
Sébastien Wagner

L'édito de mars 2013

mars 2013
Croire que le livre peut donner du sens à la vie de la cité est l'une des raisons d'être des éditions des Paraiges. Depuis deux ans maintenant, la maison a publié plus d'une vingtaine de livres développant connaissance et attachement à un terroir à la personnalité complexe et ambigüe.
Cette politique a été récompensée par une délibération du conseil municipal de Metz du 28 février dernier qui a honoré d'une rue, Célestine Michel, une bienfaitrice messine oubliée et mise en lumière par Claudine et Gérard Kester dans L'Ange de Chazelles. Le même jour, Ernst-Moritz Mungenast, l'immense écrivain lorrain de langue allemande, l'était aussi. Chantre de la capitale lorraine, il reste l'indispensable complément du Colette Baudoche de Maurice Barrès, rééditée par les éditions des Paraiges il y a quelques mois.
" Je décalque l'invisible ", le livre de Christian Schmitt consacré aux vitraux de Jean Cocteau en l'église Saint-Maximin de Metz, participe de cet esprit, sa publication ouvrant l'année Cocteau à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. Présenté à l'hôtel de ville en présence du maire de Metz, Dominique Gros, il préfigure la trilogie consacrée aux vitraux contemporains de la cathédrale de Metz par Christian Schmitt. Le premier, dédié aux vitraux de Jacques Villon, paraîtra à l'automne, pour célébrer le jubilé de sa mort en 1963.
Encore un trésor local à (re)découvrir !
Sébastien Wagner

L'édito de février 2013

fevrier 2013

La littérature semblait être le parent des publications régionales. Depuis plusieurs années, les éditeurs locaux évitent de prendre des risques dans ce domaine. Pourtant, là où est la littérature, là est la vie. Elle a le pouvoir de sublimer les mots, de mieux nous faire connaître à nous-mêmes et de nous ouvrir à l'universel. Comme le notait Paul Valéry, " ce qui vaut pour nous seuls ne vaut rien. C'est la loi de la littérature ".
À rebours de cette frilosité éditoriale, les éditions des Paraiges consacrent ce début d'année 2013 à plusieurs publications littéraires.
Tout d'abord, signalons le nouveau roman de Danièle Vogler, Les Gerçures et les Roses, qui retrace la vie d'une femme, broyée entre 1890 et 1950 par toutes les frontières humaines, imbéciles et meurtrières, au cœur de notre Lorraine tant convoitée.
Si la nouvelle a mauvaise presse en France (qui citer en dehors de Guy de Maupassant, de Jean de La Varende et de Paul Morand ?), ne boudons pas notre plaisir en découvrant le dernier recueil d'un auteur confirmé, Denis Hergott, qui explore le sentiment amoureux et son labyrinthe intime dans les dix récits parfaitement maîtrisés qui composent Pars s'il le faut.
Enfin, à venir, en prévision du salon du livre de Metz, deux romans historiques : L'Indésirable, le premier roman de Pierre Brasme, Les fleurs de l'Empereur de Kévin Kazek ; et deux romans policiers : Les douze crimes de Noël de Steve Rosa et De l'Or dans le Gaz d'Alain Thon.
Nous en reparlerons. Tout le reste n'est que littérature !
Sébastien Wagner

L'édito de janvier 2013

janvier 2013

"Le plus beau symbole de l'homme, c'est le livre". Ce que l'immense Vladimir Volkoff fait dire à l'un de ses personnages conditionne l'action des éditions des Paraiges depuis leur création. Le livre, meilleur compagnon de l'homme, est celui qui jamais ne trahit, qui parfois marque une destinée ou annonce une vocation, qui toujours transmet la connaissance.
La riche année 2012 des éditions des Paraiges - quatorze livres publiés ! - a démontré son dynamisme et surtout un accueil chaleureux de la part des lecteurs. Un livre est avant tout destiné à être lu.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es. En cette période de vœux et de résolution, prenons encore plus de temps en compagnie des livres, en délaissant tous les types d'écrans chronophages et cette conspiration du bruit qui empêche tout exil intérieur.
L'an passé, je vous souhaitais " de vous sentir bien à l'endroit où vous vivez, un bon livre à la main ". Cette année, j'ajouterai que vous avez le choix du livre au sein de notre catalogue (disponible prochainement) : histoire, contes, romans, nouvelles, policiers, beau livre…
" Éditeur militant " selon l'hebdomadaire La Semaine, je vous remercie de m'encourager dans cette voie !
Bonne année à tous !
Sébastien Wagner

L'édito de décembre 2012

18 décembre 2012

Cette année 2012 s'achève en apothéose pour les éditions des Paraiges. Après les belles journées riches en rencontres au salon du livre d'histoire de Woippy, ce rendez-vous incontournable en Moselle, voici l'Avent qui nous amène aux fêtes de la Nativité et nous apporte deux livres essentiels.
À l'aube de 2013, " année Cocteau " à l'occasion du 50e anniversaire de la mort de Jean Cocteau, le livre de Christian Schmitt, " Je décalque l'Invisible ", tant attendu par les amoureux de ce patrimoine méconnu, ces vitraux d'une exceptionnelle qualité pour l'église Saint-Maximin de Metz. Ce livre vient à point nommé pour rendre compte de ce joyau de l'art contemporain et honorer également le travail le plus accompli, le plus original mais aussi le plus audacieux réalisé à Metz en matière de vitrail par ce génial polygraphe que fut Jean Cocteau. Ces quatorze baies vitrées représentent vingt-quatre fenêtres, toutes inspirées d'une imagination poétique d'une rare intensité ainsi que d'une vision prophétique étonnante en matière artistique.
Décembre voit aussi la parution de " l'Éloge de Metz ", œuvre de Sigebert de Gembloux, publié à l'occasion du 900e anniversaire de la mort de ce moine, fondateur de la première université de Metz et savant retenu par les Commémorations nationales 2012 !
Joyeuses fêtes de la Saint-Nicolas et de la Nativité à tous !
Sébastien Wagner








L'édito de novembre 2012

12 novembre 2012

L'histoire est l'un des axes majeurs de publication des éditions des Paraiges. En témoigne une importante production enrichie le mois dernier par le " Louis XV à Metz " de Pierre Brasme, suivi ce mois-ci par la publication du colloque (2e du nom) " La Révolution à Metz et en Pays messin ", publié par le Comité d'Histoire du Pays Messin, créé en 2009 et regroupant près d'une vingtaine d'associations. Ce comité couvre une zone géographique allant de Marange-Silvange à Sillegny et de Gorze à Courcelles-Chaussy, afin de constituer une large et solide entité culturelle qui pourrait se calquer sur le territoire historique de l'ancien pagus metensis, le Pays messin.
Un troisième colloque - consacré à l'Empire à Metz et en Pays messin - aura lieu à Woippy le 16 novembre, organisé à la veille de l'incontournable Salon du Livre d'Histoire de Woippy (17 et 18 novembre), au thème prestigieux : " Rois et reines de France ". Les éditions des Paraiges y seront présentes, afin de dévoiler les dernières nouveautés de l'automne :
  • la parution de Glanes et Moissons de Gérard Sins, qui nous proposent, au milieu de l'agitation et de la fébrilité de notre époque, de s'accorder une pause et de renouer avec le passé afin d'y découvrir ce qu'il peut encore avoir de profondément vrai pour aujourd'hui ;
  • la réédition tant attendue de Colette Baudoche, le roman messin de Maurice Barrès. Indisponible depuis de nombreuses années, l'ouvrage est agrémenté de gravures qui apportent ce complément souhaité par Barrès lui-même et qui imposent au livre sa propre respiration. Un siècle après sa parution initiale, si le regard envers l'urbanisme allemand a changé, personne mieux que Barrès n'a compris l'âme messine ;
  • la mise en perspective des vitraux de Jean Cocteau en l'église Saint-Maximin de Metz, par Christian Schmitt. Je décalque l'invisible vient à point nommé pour rendre compte de ce joyau de l'art contemporain et honorer également le travail le plus accompli, le plus original mais aussi le plus audacieux réalisé à Metz en matière de vitrail par ce génial polygraphe que fut Jean Cocteau.
Dans l'attente d'échanger à Woippy,
Sébastien Wagner








L'édito d'octobre 2012

18 octobre 2012

La rentrée littéraire nationale bat son plein. Les éditions des Paraiges ne sont pas en reste !
En ce début octobre, quatre ouvrages vont paraître simultanément dans cette maison qui célèbre dignement ses dix-huit mois d'existence. Quatre livres qui démontrent le dynamisme et l'éclectisme de ses publications.
Inaugurant la collection " Les Essentiels ", Maître Angel Cossalter nous offre un panorama des institutions judiciaires en Moselle. La justice en Moselle et l'histoire de France se sont rencontrées il y a plus de quatre siècles et ne se sont plus quittées. À travers " La Justice en Moselle. Du Moyen Âge à nos jours ", il démontre que rien n'est jamais acquis pour ce département, victime de l'histoire et des rivalités.
De la justice à la Mutte, il n'y a qu'un pas, franchi par Kévin Goeuriot. Voilà près d'un siècle que la Mutte, l'énorme cloche de la cathédrale de Metz, n'a pas sonné. Pourtant, sur les flancs de cette vieille dame d'airain, on peut lire les mots suivants : Je suis là pour sonner justice au peuple messin. Allégoriques et moraux, les " Contes de la Mutte " sont des récits historiques emplis de poésie, et surtout une preuve que les vieilles pierres et les antiques parchemins peuvent parler… Pourvu seulement que l'on sache leur prêter l'oreille…
La Mutte a bien failli sonner le glas du " Bien Aimé ", le roi Louis XV, lors de sa venue à Metz en 1744, relatée avec acuité par Pierre Brasme. Une visite qui, en quelques jours, fait d'un monarque à l'apogée de son règne un homme malade et repentant dont l'on craint la mort imminente, et qui va se trouver en quelques jours nimbé de l'aura indélébile du miraculé.
Notre terre de frontière a connu bien des souverainetés. Fils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870. Ses " Souvenirs ", coédités avec le Polémarque Éditions, nous offre des pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure " germano-alsacienne-lorraine " en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée, nous dit-il. La France victorieuse de 1918 priva les Alsaciens-Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes. Où serions-nous aujourd'hui ?
Sébastien Wagner








L'édito de septembre 2012

4 octobre 2012

L'affaire " Richard Millet qui vient d'éclater en cette rentrée a démontré les limites françaises de la liberté d'expression. Si le Premier amendement de la Constitution des États-Unis affirme ne pas restreindre cette liberté, il en va bien autrement en France. Cette affaire est symptomatique d'une époque marquée par sa " judiciarisation ", cette " fièvre cafteuse " dénoncée par le regretté Philippe Muray.
Ici, pas de procès devant un tribunal, mais un lynchage médiatique de la part de " quelques-uns de la presse ", dont on doute qu'ils aient lu l'opuscule incriminé, dont je n'évoquerai pas le contenu.
Le nouveau juré Goncourt, Pierre Assouline, dans son billet " Affaire Richard Millet : le goût amer de l'épilogue ", évoque le paradoxe que la sanction ne frappe pas l'écrivain Millet pour son texte controversé mais l'éditeur Millet dont le travail est distinct dudit texte, d'autant qu'il est publié dans une autre maison
Cette polémique rappelle le CNE de l'après-guerre. Curieusement, pour le moment, son éditeur, Pierre-Guillaume de Roux, reste en dehors de la tempête. Pour combien de temps ? S'il en restait indemne, la conclusion amènerait à penser que l'on voulait la peau du meilleur éditeur français actuel.
Sommes-nous déjà dans le meilleur des mondes ?
Sébastien Wagner








L'édito de juin 2012

26 juin 2012

" Écrire c'est se souvenir, mais lire c'est aussi se souvenir " écrit François Mauriac, dans ses Mémoires Intérieurs en 1959. Alors lisons pour nous souvenir : de notre propre passé, mais aussi de nos ancêtres, de notre terre lorraine si meurtrie dans sa chair et de sa double identité de terre d'entre deux. Qu'il est doux de savoir d'où l'on vient pour affronter l'avenir incertain.
La crise que nous subissons n'est-elle pas d'abord une crise civilisationnelle ? L'absence d'idéaux et de valeurs non négociables ont marqué la campagne électorale qui s'est achevée par une défaite de la démocratie : moins d'un électeur sur deux a refusé de choisir ceux qui font et défont la France, ou du moins ses lois. La notion de Bien Commun a encore une fois été négligée. Pourtant, elle est fondamentale dans les états d'Occident. L'un de ses (derniers) tenants, notre compatriote Robert Schuman, s'en est nourri au point d'en être un apôtre.
Élever le débat, être au service de la communauté, c'est tout le sens des deux dernières productions des éditions des Paraiges. Quand Temps de Parole de Frédéric Niedzielski décrypte pour nous les grands enjeux de notre époque, l'imposant florilège de Bernard Ferreira, Un regard mosellan sur le monde, nous permet de nous souvenir de ce dernier tiers de siècle grâce à des dessins intemporels à découvrir au salon de Boulay le 24 juin !
Bon été à tous !
Sébastien Wagner









L'édito de mai 2012

1er mai 2012

En mai, fais ce qu'il te plaît ! eh bien soit, je me permets de prendre au mot ce célèbre dicton. Il me plaît de me féliciter de la première participer des éditions des Paraiges à l'Été du Livre il y a quelques jours.
Notre présence - celle de tous les auteurs de la maison ! - a permis à de nombreux visiteurs de découvrir un éditeur messin " courageux et militant " (dixit La semaine), accueilli chaleureusement sur le stand de la FNAC.
" Jouer à domicile " se traduit inévitablement par des rencontres riches et fortes entre des auteurs et un public. Quelle fierté de voir des lecteurs de Mort suspecte d'un Franc-Maçon se précipiter vers Alain Thon afin de lui faire dédicacer la suite, De la Blanche pour les Rouges ! Quelle joie aussi de constater que les huit auteurs présents n'ont pas fait de la figuration mais ont bien été occupés durant ces trois jours épuisants comme vous pourrez le découvrir dans la galerie photos dédiée !
Rendez-vous est pris pour l'année prochaine ! En attendant, cap sur Boulay en juin et Nancy en septembre !
Sébastien Wagner








L'édito d'avril 2012

17 avril 2012

Jeune maison d'édition messine, les éditions des Paraiges vont participer pour la première fois à l'Été du Livre (sic) les 27, 28 et 29 avril prochain sur la place de la République messine. Quelle joie pour un éditeur d'être reconnu (prophète ?) en son pays !
Vous pourrez retrouver tous les auteurs publiés par notre maison depuis sa création et trois nouveautés toutes trois en souscription : le retour des aventures du commissaire Théo Filippi, avec le deuxième opus, De la Blanches pour les Rouges, d'Alain Thon, suite de Mort suspecte d'un Franc-Maçon, réédité à cette occasion ; Temps de Parole, de Frédéric Niedzielski, livre qui décrypte les grands enjeux internationaux et appelé à devenir un ouvrage de référence ; enfin, Un regard mosellan sur le monde, florilège de l'œuvre de Bernard Ferreira, l'ancien dessinateur du Républicain Lorrain, un regard aiguisé qui n'a rien perdu de son actualité.
Alors, à bientôt sur le stand de la librairie Géronimo place de la République !
Sébastien Wagner








L'édito de mars 2012

24 mars 2012

Jadis premier mois de l'année, Mars est le mois du retour des beaux jours, de l'amorce du printemps et des montées de sève. La vie reprend ses droits.
Le professeur Hervé Coutau-Bégarie (1956-2012), mon maître et mon ami, a connu lui aussi une naissance, au ciel celle-là. Esprit libre et curieux de tout, érudit brillant au savoir encyclopédique et à l'humour dévastateur, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études et professeur à l'École de Guerre, il suivait de près l'aventure éditoriale des Paraiges, envisageant de nous confier son dernier ouvrage consacré aux écrits et à la pensée d'un certain Joseph Ratzinger, l'actuel Benoît XVI. Amoureux des livres et directeur de collections chez un éditeur parisien, il a influencé indirectement par sa rigueur et son anticonformisme la création des éditions des Paraiges. Ma dette à son égard est immense.
Mais le mois de mars correspond aussi au retour des aventures du commissaire Théo Filippi, dont le deuxième opus De la Blanche pour les Rouges sera disponible à la fin du mois quand le premier, Mort suspecte d'un Franc-Maçon - épuisé -, sera réédité à cette occasion. Alain Thon nous entraîne cette fois dans les méandres des financements occultes de certains syndicats français.
Toute ressemblance…
Sébastien Wagner








L'édito de février 2012

12 février 2012

La rigueur hivernale de ce mois de février est un bon rappel des forces de la nature, que l'homme cherche - en vain - à asservir depuis plusieurs décennies. Malgré une technologie omniprésente (et bientôt omnisciente) prédite par Bernanos en son temps, l'homme est régulièrement ramené à sa juste condition de mammifère évolué et par conséquent fragilisé de par son éloignement de son état naturel. Froidure, canicule, ouragan, tempête et autres manifestations climatiques semblent une injure à la toute puissance du XXIe siècle.
Ce retour au rythme des temps et des heures sera le cadre de l'ouvrage de Gérard Sins, Glanes et Moissons, à paraître début avril, juste après l'essai attendu de Frédéric G. Niedzielski, Temps de Parole, qui porte un regard différent et exigeant sur les premières années de notre siècle, de la France à l'Orient, et de l'Europe au reste du monde. Cet ouvrage nous rappelle qu'il y a une dimension morale dans l'écriture.
L'hiver nous ramène aussi au temps de l'enfance et de l'innocence, développé dans L'Ange de Chazelles. Anne-Marie Célestine Michel. Bienfaitrice messine, l'œuvre de Claudine Kester-Elghozi et de Gérard Kester son époux, qui nous invite à découvrir une âme méconnue, qui vécut une période mouvementée de l'histoire de la Lorraine : l'Annexion, 1914-1918 et 1939-1945.
Que cet ouvrage réchauffe votre hiver !
Sébastien Wagner







L'édito de janvier 2012

2 janvier 2012

L'an neuf est la période propice aux vœux. Outre le bonheur et la santé, que vous souhaiter sinon que de vous sentir bien à l'endroit où vous vivez, un bon livre à la main ?
Même si nos aînés ne donnaient pas la même résonnance qu'aujourd'hui au " jour de l'an ", ils tournaient résolument le dos à l'année écoulée qui n'a pas toujours été source de bonheur en commençant la nouvelle sous des auspices favorables.
Pour conserver leur vertu propitiatoire, les vœux devaient émaner de cœurs purs, ceux demeurés les moins éloignés de l'innocence première : les enfants et les pauvres. Réminiscence des paroles du Christ annonçant le royaume du Ciel aux petits enfants et aux pauvres !
Au temps de la République messine, l'année débutait le 23 mars par l'élection annuelle du maître-échevin. Depuis l'annexion par la France en 1552, l'année commence au 1er janvier. En cette année 2012, la cité messine a accueilli le successeur d'Henri II, plaçant ainsi les éditions des Paraiges sous les feux de l'actualité. En effet, le maire de Metz, Dominique Gros, a remis au président de la République, Nicolas Sarkozy, l'ouvrage de Pierre Brasme sur les visites de chefs d'État français à Metz, Quand Metz reçoit la France.
Cet an neuf est placé sous le signe de la confirmation, avec pas moins de douze titres programmés à notre catalogue.
Bonne année à tous !
Sébastien Wagner






L'édito de décembre 2011

18 décembre 2011

Les premiers frimas de l'hiver accompagnent ce beau temps de l'Avent, ce prélude aux fêtes de la Nativité. Bien que les cadeaux en Lorraine soient apportés par saint Nicolas, accompagné du père Fouettard (ce dernier apparu à Metz en 1552), Noël reste un temps de convivialité privilégié en famille, au cours duquel le livre reste un présent de choix.
Pour cette année, les éditions des Paraiges vous proposent pas moins de six ouvrages, publiés dans les trois thèmes de notre maison : Histoire, Littérature et Patrimoine.
L'histoire locale est à l'honneur. Outre l'Histoire du royaume mérovingien d'Austrasie d'Alexandre Huguenin publié pour marquer le XVe centenaire de ce royaume dont Metz fut la capitale, deux ouvrages sont disponibles depuis quelques jours : le livre de référence tant attendu (et d'actualité !) sur les visites de chefs d'État français à Metz, Quand Metz reçoit la France, de Pierre Brasme, qui nous offre l'ouvrage qui fera date dans l'historiographie messine, tout comme la biographie de Gaëtan Avanzato consacré à Raymond Mondon. Le donjon de Metz, véritable homme d'État au destin brisé à seulement 56 ans.
Le patrimoine n'est pas laissé de côté grâce au beau livre de Jean-Paul Philips De cloches en cloches. Du Pays messin à Thionville et à la Nied.
La littérature est servie quant à elle par le polar Mort suspecte d'un franc-maçon d'Alain Thon et le roman historique Metz, 1552 d'Anthony Dumontet.
Joyeuses fêtes à tous !
Sébastien Wagner





L'édito de novembre 2011

1er novembre 2011


L'automne est la saison des premiers frimas et des jours toujours plus courts. La nature commence à se mettre en sommeil. Ce qui n'est pas le cas des éditions des Paraiges, avec pas moins de trois sorties prévues en novembre, mois traditionnellement marqué par le salon du livre d'histoire de Woippy, à l'organisation exemplaire, chaleureuse et conviviale (19 et 20 novembre). À noter, la veille, l'organisation du colloque " La Révolution à Metz et en Pays messin ", organisé à l'hôtel de ville de Woippy par les associations d'histoire du Pays messin, dont les actes seront publiés aux éditions des Paraiges.
Outre le beau livre De cloches en cloches. Du Pays messin à Thionville et à la Nied de Jean-Paul Philips, deux autres titres sont attendus.
Le premier est l'œuvre de l'historien mosellan que l'on ne présente plus, Pierre Brasme, qui nous offre un livre de référence sur les visites de chefs d'État français à Metz, Quand Metz reçoit la France, ouvrage qui fera date dans l'historiographie messine. Un livre d'histoire messine qui, au-delà du simple récit des visites, tente de les situer et de les expliquer dans un contexte parfois complexe, mais avec le souci constant d'offrir au lecteur une connaissance nouvelle et originale de l'histoire de Metz.
Le second est l'œuvre d'un jeune méconnu, Anthony Dumontet, qui publie ici le premier opus d'une longue série. Metz, 1552 est un roman historique se déroulant au cours du fameux siège de Charles Quint en 1552, " le plus beau qui fut jamais " selon le bon mot de Brantôme. Un récit vivant et attachant sur fond de lutte entre Impériaux et Français et de crépuscule de l'indépendance de la cité de Metz.
Rendez-vous donc à Woippy à la rencontre de nos auteurs !
A bientôt,
Sébastien Wagner



L'édito de septembre 2011

1er septembre 2011

Septembre est le mois de la rentrée. Rentrée scolaire évidemment, mais aussi rentrée littéraire. Cette rentrée-là ne consiste pas pour les auteurs à affuter leur plume ou astiquer leur écran d'ordinateur, ni même à se remettre à coucher sur le papier (de plus en plus virtuel) le fruit de leurs pensées et réflexions.
  Décrétée par les maisons parisiennes, cet événement- tout est événement dans une société où tout se doit d'être festif comme l'a démontré quinze ans durant le regretté Philippe Muray - invite (ou impose) aux lecteurs de choisir parmi plus de 800 romans parus en quelques mois, ce qui relève bien sûr de la gageure !
  Dans ces conditions, comment permettre aux romans publiés en province de se faire une place au soleil de l'été indien ? Le succès du polar Mort suspecte d'un franc-maçon d'Alain Thon me conforte dans l'idée qu'assurer son Salut hors de Paris est possible.
  Ma joie est toutefois tempérée devant l'actualité mortuaire dans le monde de l'édition. Trois piliers sont décédés à quelques jours d'intervalle : l'immense Michel Mohrt, éditeur et romancier du " monde d'avant ", auteur inoubliable de la Prison maritime, des Moyens du Bord et du Tombeau de la Rouërie ; deux maisons d'édition ont perdu leur fondateur : Vladimir Dimitrijevic, directeur-fondateur de L'Âge d'Homme en 1966, qui permit à la littérature de " l'est " une ouverture en Occident, homme libre s'il en est ; Michel de Paepe, créateur des Éditions Place Stanislas, qui a offert à la Lorraine (et à l'Alsace !) des beaux et bons livres.
  Le glas qui marque leur dernier voyage me ramène aux cloches du Pays messin, l'ouvrage tant attendu de Jean-Paul Philips, qui sera disponible dans les prochaines semaines, et pour lequel je vous invite à profiter encore de la souscription très intéressante (35 € au lieu de 42 €).
Bonne fin d'été à tous,
Sébastien Wagner

Edito d'ouverture

1er Juin 2011

Bonjour à tous !
À une époque où le papier semble condamné au profit du tout numérique, fonder une maison d'édition, qui plus est en 'province', semble saugrenu. C'est pourtant le pari des Éditions des Paraiges, crées à Metz il y a trois mois.
À travers trois orientations (Histoire, Littérature, Patrimoine), nous voulons par l'écrit enrichir et diffuser la connaissance et l'amour de Metz et de l'espace lorrain, notre 'petite patrie', notre Heimat, ce joli mot allemand désignant cette terre où l'on nait et/où l'on grandit.
Les trois premiers titres des Éditions des Paraiges expriment cette philosophie.
L'Histoire du royaume mérovingien d'Austrasie d'Alexandre Huguenin nous permet de partir aux sources de la Grande Région, de ce premier espace transculturel et transnational européen. Cet illustre passé est encore vivace, en témoigne l'appellation du palais royal, la Cour d'Or, chantée par Venance Fortunat, et qui désigne aujourd'hui les musées de Metz.
Dans un autre registre, le polar d'Alain Thon, Mort suspecte d'un franc-maçon, est un prétexte pour découvrir le monde opaque de l'argent et de ses ramifications, entre mafia, Église et réseaux maçons. Ce premier opus des aventures du commissaire Philippi nous entraîne de Paris à Rome en passant Metz, Luxembourg et le Sénégal.
Enfin, à paraître dans quelques jours, De cloches en cloches. Du Pays messin à Thionville et à la Nied, le nouveau livre de Jean-Paul Philips nous propose de partir à la découverte de ces méconnues qui rythment nos jours, de vie à trépas.
Ces premiers ouvrages symbolisent la diversité et la richesse de notre maison.
Pour paraphraser Jules Renard, quand je pense à tous les livres qu'il me reste à publier, j'ai la certitude d'être encore heureux.
Bonne lecture et à bientôt,
Sébastien Wagner

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